Un homme voyant que sa femme, de laquelle il avait un enfant, demeurait longtemps chez ses parents, lui demanda personnellement de rentrer. Mais comme elle ne venait pas il lui envoya les papiers du divorce signés en présence de témoins. Il écrivit :« Au … (la date) en présence d’untel et d’untel je prononce trois fois : « divorce, divorce, divorce », ce par quoi je te répudie, et il n’y aura plus de relation conjugale entre nous à l’avenir. » Est-ce que dans les circonstances mentionnées, le divorce est valable ? Si oui, peut-il la reprendre et vivre avec elle ? Comment cela peut-il être fait ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si comme cela a été mentionné dans la question, le mari a écrit à sa femme qu’il la répudiait, et que cette lettre était accompagnée d’une prononciation du divorce, celui-ci a effectivement eu lieu. Cependant est-ce que trois prononciations en même temps sont comptées comme telles ou n’en valent qu’une seule, cela est un sujet de divergence entre les oulémas. La plupart soutiennent le premier avis s’il n’a pas par les deuxième et troisième prononciations voulu juste confirmer la première. C’est là notre opinion alors qu’Ibn Taymiya et Ibn al-Qayyim sont du deuxième avis qui dit que le divorce est compté une fois.
Il reste à savoir l’intention que le mari avait en écrivant ‘Il n’y aura plus de relation entre nous à l’avenir.’ S’il avait l’intention par ces mots d’informer du divorce mentionné, il n’y aura pas d’autres conséquences pour lui. Mais si son intention était de la rendre illicite pour lui pour toute la vie à l’exemple de celui qui dit à sa femme ‘Chaque fois que tu deviens licite pour moi tu redeviens illicite’, les oulémas ont divergé à ce sujet, certains sont d’avis que le divorce est définitif et les autres pensent qu’il est considéré comme un seul divorce.
Etant donné les différends relatifs à cette question, il vaut donc mieux s’adresser à un tribunal religieux pour en décider. Il sera plus capable de la résoudre parce que la sentence du juge est contraignante et tranche les différends.
Nous attirons l’attention sur le fait qu’il faut user de sagesse et de circonspection pour résoudre les problèmes conjugaux lorsqu’ils apparaissent. Il ne faut pas se presser d’utiliser le terme ‘divorce’ parce que généralement les regrets en sont la conséquence la plus probable.
Et Allah sait mieux.
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