Salam aleykoum. Je me suis séparée de mon mari il y a un an, suite à de nombreuses disputes et incapacité de communiquer c'est une personne qui n'aime pas avoir tord, il est nerveux et colérique. Je lui ai demandé de faire des efforts car dans ces moments il pouvait me parler comme une moins que rien...et j'en souffrais beaucoup. Aucune excuse, aucune remise en question. C'était toujours moi le problème... Comme je suis une femme je devais juste lui obéir. Il m'a également dit que si je voulais de l'argent, je devais demander à mon père et jamais il mettrait son argent en commun avec moi. J'étais mariée mais je me sentais seule. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de lui parler... Mes parents, sa famille ont essayé... Impossible de lui faire entendre raison... Mais ce sont les choses qui m'ont le plus dérangées je lui ai finalement demandé de partir car je n'en pouvais plus. J'avais peur de ses réactions, je ne parlais plus, je n'étais pas moi même... Aujourd'hui il paraît qu'il regrette mais il a bien dit également que jamais il ferait un pas vers moi. Personnellement je n'attends plus rien de lui car j'ai été brisée, je n'ai plus confiance en moi, ni en lui, je dois me reconstruire et surtout je ne l'aime plus. Mes parents souhaite que je lui donne une deuxième chance mais rien que l'imaginer revenir chez moi et m'occuper de lui, je suis stressée et j'ai envie de pleurer, ce serait vraiment à contre cœur. J'ai foi en Allah Azawajel je crois au mariage et en ses bienfaits. Je ne suis pas déçue du mariage mais juste de la personne avec qui je me suis mariée. Aujourd'hui je ne ressens rien pour lui ni même un manque. Si je dois lui laisser une deuxième chance ce serait pour faire plaisir à mes parents, mais personnellement je ne le sens pas. Son comportement m'a énormément affecté psychologiquement et je me bats pour ne pas me laisser aller. Ecouter ses parents oui, mais vu mon mal être, est-ce que ça en vaut la peine ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Les oulémas ont stipulé que l’obéissance aux parents n’est une obligation que s’il y a un intérêt pour les parents sans qu’il y ait préjudice pour leur enfant ; si l’enfant subit pour cela un préjudice alors elle n’est plus obligatoire. L’obéissance n’est due que dans le convenable, et il ne convient pas que les parents ordonnent à leur enfant de faire ce qui lui porte préjudice. Sur cette base, vous n'êtes pas obligé de leur obéir si vous pensez qu'il est très probable que l’état de votre mari ne s’est pas amélioré, et vous en subirez lourdement les conséquences. Mais s'il vous apparaît clairement que son état est devenu acceptable et commence à tendre vers la rectitude morale, alors vous devez leur obéir et revenir vers lui. Il est à noter que si le divorce a eu lieu, et que ce n'était pas le troisième divorce, et que vous êtes toujours dans le délai de viduité, alors il a le droit de vous reprendre sans un nouveau contrat, et si votre délai de viduité a expiré, un nouveau contrat est nécessaire.
Nous attirons votre attention sur les points suivants :
Premièrement : La charia exige de l’époux de traiter sa femme de façon convenable et d'être bienveillant avec elle. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :" Et comportez-vous convenablement envers elles. " (Coran 4/ 19). Le Messager () a dit : " Soyez bienveillants envers les femmes " (Ibn Mâdjah). Et il a dit aussi : « Le meilleur d'entre vous est celui qui se comporte le mieux avec ses épouses. » (Tirmidhi)
Deuxièmement : L’obéissance de la femme à son mari n’est pas une obligation absolue : elle n’est obligatoire que dans ce qui renforce la vie conjugale.
Troisièmement : L’homme à l’obligation d’entretenir la femme qui est sous son autorité maritale tant qu’elle ne fait pas preuve d’insubordination (Nouchouz) et celle qu’il a divorcé d’un divorce révocable et que son délai de viduité n’a pas pris fin. Le père de la femme mariée ou divorcée d'un divorce revocable n’a pas à subvenir à ses besoins et elle n’a pas à lui demander de l’aider financièrement.
Quatrièmement : chacun des deux époux a ses propres biens et l’autre n'a pas le droit de prendre quoi que ce soit de ses biens à moins qu'il lui en donne de son plein gré.
Et Allah sait mieux.
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