Est-il permis de parler pendant que l’imam prononce le sermon du vendredi, même pour interroger sur la direction de la Qiblah quand on veut effectuer la prière surérogatoire de la salutation de la mosquée, ou si quelqu’un me salue ? S’il n’est pas permis de parler, pourriez-vous citer les hadiths et les preuves avec leur chaîne de transmission qui corroborent cet avis. Qu’Allah vous récompense pour ce service.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le fait d’écouter attentivement l’imam qui prononce le sermon du vendredi est obligatoire selon la majorité des oulémas car le Messager () a dit : «Si tu dis à ton compagnon : ‘Ecoute attentivement !’, le jour du vendredi alors que l’imam fait son sermon, tu auras certes commis une erreur.» (narré par al Djamâ’ah, sauf ibn Mâdjah). Le Messager () dit aussi : « Si tu entends l’imam parler, écoute-le attentivement jusqu’à ce qu’il termine son sermon ». Le Messager () a dit aussi : « Celui qui dit (lors du sermon du vendredi) à son Compagnon ‘ chut’, aura certes commis une erreur et celui qui commet une erreur, sa prière du vendredi sera invalide » (Ahmad, Abu Dâwûd, al Hâfidh a dit de ce Hadith : « Il a une bonne chaîne de transmetteurs).
Si la Charia juge que le simple mot ‘chut’ – même s’il s’agit d’ordonner de faire une bonne action – est une erreur, donc il en est de même a fortiori des autres propos, sauf s’il s’agit d’une nécessité ou d’un besoin urgent de le faire, tel que le fait de répondre à l’imam ou d’avertir une personne d’un danger ou d’une chose qui peut lui causer une grande perte et autres choses de ce genre.
Quant au fait d’interroger sur la direction de
Quant au fait de rendre le salut, l’avis prépondérant est qu’il ne faut pas le faire vu le sens général des hadiths prévoyant l’obligation d’écouter attentivement. Ceci est l’avis des hanéfites et des malékites. Cela représente aussi une version transmise d’al-Châfi’i et d’Ahmad.
Al-Nawawi, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit quant au fait de dire « Qu’Allah t’accorde Sa miséricorde » alors que l’imam prononce le sermon du vendredi, qu’il y a trois avis dont le plus juste est que cela est interdit comme le fait de rendre le salut lors de la prononciation du sermon. Certains oulémas soutinrent qu’il est permis de faire un signe de la main uniquement pour rendre ce salut comme l’on fait lors de la prière et comme il est authentiquement rapporté du Messager ().
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