Salam alaykom,
Mon père ne prie pas à la mosquée donc je prie derrière lui mais durant la prière du fajr (sobh obligatoire) après la 2eme récitation de la 2eme rakaat il fait la dou’as du qounout qui concerne le witr. Mon père n’accepte pas de ses enfants les remarques sur les pratiques religieuses d’autant plus qu’il a 90 ans dois-je quand même la lui faire ? wa jazakoum ALLAH kheira
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Un groupe de oulémas statua sur la légitimité du qunût durant la deuxième rak'ât de la prière du Fajr comme c’est l’avis des écoles chaféite et malékite. Ils s'appuient pour cela sur de nombreuses preuves comme le hadith d'Anas ibn Mâlik qui a rapporté : « Le Prophète () n'a cessé d’accomplir le qunût durant la prière du Fajr jusqu’à son décès. » Ce hadith a été authentifié par un groupe d’oulémas et déclaré inauthentique par d'autres.
L'invocation recommandée par l'école chaféite durant le qunût est la suivante : « Allahumma ihdinî fîman hadayt wa ‘âfinî fîman ‘âfayt wa tawallanî fîman tawallayt wa bârik lî fîmâ `a’tayt wa qinî charra mâ qadayt, innaka taqdî wa lâ yuqdâ ‘alayk wa innahu lâ yadhillu man wâlayt wa lâ ya’izzu man ‘âdayt, tabârakta rabbanâ wa ta’âlayt. (O Seigneur ! Ô Seigneur ! Accorde-moi d'être du nombre de ceux que Tu guides, de ceux à qui Tu accordes le salut (ou la santé), de ceux que Tu protèges, bénis ce que Tu m'as donné, épargne-moi le mal que Tu as décrété, car c'est Toi certes qui décrètes et Tu ne peux subir de décret. Celui que Tu protèges ne sera jamais humilié et celui que Tu prends pour ennemi ne sera jamais honoré. Béni et exalté sois-Tu, ô Seigneur..) » D'après eux, elle se fait après s'être relevé de l'inclinaison.
Quant à l'école malékite, elle est d'avis que l'invocation du qunût se fait avant l'inclinaison en disant : « Allahumma innâ nasta’înuk wa nastahdîk wa nastaghfiruk wa nu`minu bika wa natawakkalu ‘alayk wa nuthnî ‘alayk al-khayr kullah. nachkuruka wa lâ nakfuruk wa nakhla’u wa natruku man yafdjuruk. Allahumma iyyâka na’bud wa laka nusallî wa nasdjud wa Ilayka nas’â wa nahfid. nardjû rahmataka wa nakhchâ ‘adhâbak inna ‘adhâbaka al-djidda bi al-kâfirîn mulhiq. Allahumma ‘adhdhib al-kuffâr, ahl al-kitâb al-ladhîna yasuddûna ‘an sabîlik. (Ô Seigneur ! Nous t'implorons de nous accorder Ton aide, de nous guider et de nous pardonner. Nous croyons en Toi et c’est à Toi que nous nous en remettons. Nous Te louons avec les plus belles formules, nous Te sommes reconnaissants et nous ne Te sommes pas infidèles. Nous désavouons totalement ceux qui sont ingrats envers Toi et les abandonnons. Ô Seigneur ! C’est Toi seul que nous adorons, c’est Toi que nous prions, devant Toi que nous nous prosternons et c’est vers Toi que nous accourons. Nous espérons Ta miséricorde et nous craignons Ton châtiment, car Ton dur châtiment atteindra sûrement les mécréants. Ô Seigneur, châtie les mécréants parmi les gens du Livre qui mettent des obstacles sur Ton sentier.) » Certains de ces derniers disent également qu'il faut inclure l'invocation de l'école chaféite après celle venant d'être citée.
Certains oulémas disent par contre que le qunût durant la prière du Fajr n'est pas légitime. Tel est l'avis des écoles hanbalite et hanéfite. La question prête donc à divergence et fait partie des questions sur lesquelles la divergence s'est répandue, chaque groupe de oulémas des deux parties, approuvant ou réfutant la légitimité du qunût, s'appuyant sur de nombreux arguments. L'ensemble des oulémas s'accordèrent toutefois sur la validité de la prière avec ou sans le qunût et ne divergèrent que sur l'aspect préférentiel et prédominant de le faire ou pas.
Cheikh al-Islâm, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : «Les oulémas s'accordèrent à dire que dans les deux situations la prière est valide et que la personne ne commet pas de péché. Toutefois, ils divergent sur l'aspect préférentiel d'accomplir ou pas le qunût et sur la pratique du Prophète () dans ce domaine durant la prière de Fajr, du witr ainsi que sur le fait de réciter la basmalla à haute voix, la manière d'implorer la protection d'Allah contre le diable... Ils s'accordent sur le fait que la prière de celui qui prononce la basmalla à voix haute ou à voix basse est valide, et que la prière de celui qui accomplit ou pas le qunût de la prière de Fajr ou du witr est valide »
Et Allah sait mieux.
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