Je suis marié avec ma cousine paternelle, et c’est ma famille qui a arrangé ce mariage, contre ma volonté dans une grande mesure. Quand j’ai vu mon épouse pour la toute première fois après la conclusion du contrat de mariage, je ne me suis pas senti à l’aise ni attiré par son apparence, et depuis, ce mariage est devenu un lourd fardeau. Mon épouse est restée chez ses parents jusqu’à ce que je l’emmène vivre avec moi dans la ville où je travaille. Je visitais ma ville quelques jours seulement pendant les vacances, car l’idée même de rester plus longtemps avec elle était insupportable. J’ai alors décidé de la répudier, et j’ai refusé de l’emmener vivre avec mes parents. Quand mon père a insisté, je lui ai dit : « Je ne peux pas vivre avec elle, et elle ne doit pas venir vivre avec nous. Je ne peux pas l’amener ici, laissez-la vivre chez ses parents. Je préfère la mort à la vie avec elle. S’il vous plaît, prenez les mesures
nécessaires pour le divorce ». Je croyais alors que le divorce prendrait effet dès que je prononcerais sa formule trois fois d’affilée devant des témoins. Je ne me souviens pas très bien des mots exacts que j’ai prononcés à ce moment, mais les propos que je viens de mentionner sont précis dans une large mesure. Ces propos sont-ils considérés comme un divorce allusif ? Je les ai prononcés pour affirmer que ce mariage était fini pour moi. Le divorce a-t-il pris effet si j’ai prononcé ces paroles dans l’intention de mettre un terme à ce mariage ? En outre, j’ai envoyé à mon beau-père la lettre suivante : « Je suis certain que nous ne pouvons plus vivre ensemble, et j’ai décidé de lui rendre sa liberté – et j’ai précisé le nom de mon épouse – par le divorce. Je vous demande de considérer cette lettre comme une déclaration de notre divorce, et de ne pas essayer de me convaincre de revenir sur ma décision, car il n’y a pas lieu que je change d’avis ». Quelque jours après, ma famille a essayé d’exercer des pressions morales sur moi pour que je revienne sur ma décision, mais je leur ai dit : « L’affaire est réglée en ce qui me concerne », et je voulais dire que mon mariage était terminé par le divorce. Le divorce a-t-il pris ainsi effet ? Et si oui, serait-il un divorce révocable ou irrévocable ?
Louange à Allah, et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les paroles que vous avez prononcées, c’est-à-dire que vous ne voulez pas que votre épouse vive avec vous ou que vous désirez lui rendre sa liberté, constituent un divorce allusif. Mais votre parole : « L’affaire est réglée en ce qui me concerne », ne désigne pas clairement le divorce et celui-ci ne sera effectif que si vous en avez l’intention.
Si nous supposons que dans tout cela, vous avez eu l’intention de divorcer, alors si la deuxième et la troisième fois vous vouliez confirmer la première, il s’agira d’un divorce révocable. Mais au cas où, la deuxième et la troisième fois, vous avez eu l’intention de prononcer à nouveau le divorce, sachez que le divorce prononcé trois fois, sans que le mari ne reprenne son épouse entre deux prononciations, fait l’objet d’une polémique entre les jurisconsultes. Selon l’avis prépondérant, il s’agira d’un divorce irrévocable, et c’est bien l’avis que nous adoptons, bien qu’un groupe d’oulémas le comptent pour un seul divorce.
Et Allah sait mieux.
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