J'ai eu l’honneur de travailler en tant que président du Conseil de notre mosquée locale ici en Grande-Bretagne. Je suis très impliqué dans des activités bénévoles d'organisations caritatives islamiques, et ce, dans divers domaines comme l'éducation, la gestion administrative et l'informatique. Je fais tout cela sans rémunération aucune.
Je travaille dans le domaine de la prédication depuis 15 ans et, par la grâce d'Allah, j'ai été l'élève de plusieurs oulémas.
Je travaille également pour le gouvernement en tant que directeur exécutif. Cette fonction est extrêmement rare pour un musulman ici.
Mon problème est que je suis fatigué de ce travail pour le gouvernement et j'aimerais consacrer totalement mon temps à la religion. Malheureusement, malgré mes 20 années d'expérience professionnelle, je n'ai pas beaucoup de diplômes en raison du fait que j'ai commencé à travailler dès ma sortie de l'école pour des raisons familiales.
Je suis incapable de me consacrer à temps plein à mon travail de bénévole pour les organisations caritatives et d'abandonner mon travail officiel à cause de mes obligations financières, car j'ai de jeunes enfants.
J'ai parfois l'impression que ma foi est faible et que c'est la raison pour laquelle je n'arrive pas à prendre cette décision cruciale. Néanmoins, quand j'y pense, je me dis qu'Allah ne veut pas que l'on prenne des décisions imprudentes.
J'aimerais que vous m'aidiez sur les points suivants :
1) Comment accomplir la prière d'istikhâra (prière de consultation) de la manière la plus parfaite qui soit ?
2) Existe-t-il une quelconque organisation islamique qui pourrait me parrainer pour que je puisse travailler à plein temps dans le domaine religieux, et cela, après s'être assurée de mes compétences et capacités ?
3) Etant donné que je me sens très déprimé, existe-t-il des invocations ou des actions pieuses particulières pouvant m'aider à me sortir de cette situation ?
J'attends votre réponse. Veuillez, s'il vous plaît, ne pas dévoiler mon nom et mon adresse mail sur votre site.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
1) La prière de l'istikhâra est composée de deux rak'âts que l'homme accomplit avant d'invoquer Allah. Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Le Messager d'Allah () nous apprenait la façon de faire la prière de d'istikhâra avant de prendre toute décision de la même façon qu'il nous apprenait les sourates du Coran. Il disait :
"Quand l'un de vous envisage de faire quelque chose, qu'il fasse deux unités de prière autres que les prières obligatoires. Puis qu'il dise : 'Allahumma innî astakhîruka bi 'ilmika wa astaqdiruka biqudratika wa as'aluka min fadlika-l-'Azhîm fa innaka taqdiru wa lâ aqdiru wa ta'lamu wa lâ a'lamu wa anta 'allâmu-l-Ghuyûb. Allahumma in kunta ta'lamu anna hâdha-l-Amr khayrun lî fî dînî wa ma'âchî wa 'âqibati amrî 'âdjilihi wa âdjilihi fa uqdurhu lî wa yassirhu lî thumma barik lî fîhi wa in kunta ta'lamu anna hâdha-l-Amr charrun lî fî dînî wa ma'âchî wa 'âqibati amrî 'âdjilihi wa âdjilihi fa isrifhu 'annî wa isrifnî 'anhu wa uqdur li al-Khayra haythu kâna thumma irdinî bihi (O Seigneur, Je viens prendre conseil auprès de Ta science et Te demander de me faire profiter de Ton pouvoir et de Ta grâce infinie. Car Tu es Omnipotent alors que je suis incapable, Tu sais alors que je ne sais pas et c'est Toi Le Grand Connaisseur de l'inconnaissable. O Seigneur, Si Tu sais que cette chose - il mentionnait ici l'objet d'itikhaara - est pour moi une source de bien dans ma religion, dans ma vie ici-bas et dans ma destinée future (ou il a dit : dans ma vie terrestre et dans l'au-delà), destine-la moi, facilite-moi sa réalisation et bénis-la moi. Et si Tu sais que cette chose est pour moi une source de mal dans ma religion, dans ma vie ici-bas et dans ma destinée future (ou il a dit: dans ma vie terrestre et dans l'au-delà), éloigne-la de moi et éloigne-moi d'elle. Et prédestine-moi le bien là où il se trouve et rends-moi satisfait de cela.'" Et il nommait cette chose. » (Boukhari, al-Tirmidhî)
2) Nous ne connaissons aucune organisation islamique parrainant des gens afin que ceux-ci se consacrent à la prédication islamique. Cependant, sachez qu'il n'est pas demandé au musulman de quitter son travail pour se consacrer à la religion. Au contraire, il est préférable de travailler pour ne pas dépendre d'autrui ou de gains illicites, en particulier lorsque l'on a des obligations financières et de jeunes enfants à charge. Gardez donc votre travail jusqu'à ce qu'Allah vous permette de trouver un autre moyen licite de subvenir à vos besoins.
3) Nous implorons Allah d’agréer votre sincérité à Son égard dans votre travail de prédication au service de Sa religion et nous L'implorons de vous guérir de votre dépression. Récitez abondamment le Coran, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
· « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants cependant. Cependant, cela ne fait qu'accroître la perdition des injustes. » (Coran 17/82)
· « O gens ! Une exhortation vous est venue, de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants. » (Coran 10/57)
Nous ne manquerons pas de vous réjouir en vous indiquant ce hadith dans lequel ‘Abdullah ibn Mas’ûd, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () dit :
- « Chaque serviteur d'Allah soucieux et triste qui dit : "Allahumma innî ‘abduka, ibn ‘abdika, ibn amatika, nâsiyatî biyadika, mâdin fiyya hukmuka, ‘adlun fiyya qadâ`uka, as`aluka bikulli ismin huwa laka, sammayta bihi nafsaka, aw anzaltahu fi kitâbika, aw ‘allamtahu ahadan min khalqika, aw ista`tharta bihi fi ‘ilm al-Ghaybi ‘indaka : an tadj’al al-Qur`ân al-‘Azhîma rabî’a qalbî wa nûra sadrî wa djalâ` huznî, wa dhahâba hammî (Seigneur, je suis Ton serviteur, le fils de Ton serviteur et de Ta servante, mon toupet est dans Ta Main, je suis soumis à Ta sentence et Ton décret est justice. Je t’implore par tous les Noms que Tu T’es attribués, que Tu as révélés dans ton Livre, ou enseignés à l’une de Tes créatures, ou que Tu as occultés et dont Tu es le Seul connaisseur, de faire du Noble Coran le printemps de mon cœur, la lumière de ma poitrine, un moyen de dissiper ma tristesse et mes soucis)", verra Allah dissiper sa tristesse et ses soucis et les remplacer par de la joie. »
- « O Messager d’Allah, devons-nous l’apprendre ? », lui demanda-t-on. - « Oui. Que celui qui l’entend l’apprenne. », répondit-il. (Ahmad)
Et Allah sait mieux.
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