Le sermon du vendredi est-il une obligation ou une Sunna (tradition du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) ? Qu’en est-il si un homme n’assiste pas au sermon mais seulement à la salât, celle-ci est-elle valable ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le sermon est une condition de la validité de la prière du vendredi. Si l’imam accomplit la prière sans le faire, la prière n’est pas valide. La présence à ce sermon et son écoute est une obligation pour les croyants et il est interdit de le manquer délibérément et sans excuse admise par la charia. La preuve en est ces paroles d’Allah, glorifié soit-Il (sens du verset) :
« Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salât du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce! Cela vaudrait mieux pour vous, si vous le saviez ! » (Coran 62:9) Le nom d’Allah invoqué ici désigne le sermon. Sa‘îd ibn al-Musayib et Sa‘îd ibn Djubayr l’ont dit avec d’autres. Mais si quelqu’un le manque, même intentionnellement et parvient à temps pour accomplir la prière, celle-ci est valide, et de même, s’il arrive juste à accomplir une seule Rak’a (unité de prière) de cette prière. Qu’il y ajoute alors une autre Rak‘a pour compléter sa prière et elle sera agréée conformément à ces paroles du Prophète () :
« Quiconque parvient à accomplir une seule Rak’a (unité de prière) de la prière du vendredi ou d’une autre, sa prière est valide. » [(Al-Dârimy)]
Mais celui qui accomplit moins d’une Rak’a (unité de prière) avec l’imam n’a pas accompli la prière du vendredi et doit accomplir la prière régulière de al-Dhuhr avec ses quatre Rak’as.
Vous devez savoir que celui qui manque le sermon du vendredi manque de grands bienfaits. Le Prophète () a dit : « Celui qui se purifie (ghusl) le vendredi puis va à la mosquée à la première heure est pareil (en mérite) à celui qui donne une chamelle comme aumône. Celui qui y va la deuxième heure est pareil à celui qui donne une vache comme aumône. Celui qui y va à la troisième heure est pareil à celui qui donne un bélier comme aumône. Celui qui y va à la quatrième heure est pareil à celui qui donne un poulet comme aumône. Celui qui y va à la cinquième heure est pareil à celui qui donne un œuf comme aumône. Enfin, lorsque l'imam entre, les anges fermeront les registres et écouteront le sermon.»
(Boukhari, Mouslim)
« Au jour du vendredi, les Anges se tiennent devant la porte de la mosquée pour enregistrer les noms des fidèles au fur et à mesure qu'ils y entrent. Mais lorsque l'imam prend place sur sa chaire (pour le sermon), les anges replient leurs registres. »
Et Allah sait mieux.
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