J’ai appris que `Omar ibn al-Khattâb, qu'Allah soit satisfait de lui, a été poignardé tandis qu’il dirigeait la Salât d’al-Fadjr et qu’à ce moment, un des Compagnons s’est avancé pour poursuivre la Salât comme Imam à sa place. Ma question est la suivante : Pourquoi les Compagnons n’ont-ils pas interrompu la Salât pour le défendre ? Cela prouve-t-il que la sortie de la Salât est un fait détestable ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il est permis d’interrompre la Salât pour une raison légitime comme le fait de tuer une vipère car nous avons l’ordre de la tuer, pour protéger des biens de valeur de crainte de les perdre, pour secourir un affligé, ou solliciter l’attention d’une personne endormie ou inconsciente du danger d’une vipère qui s’approche d’elle ou autre car le Prophète (
) a dit : « Tuez les deux bêtes venimeuses, fût-ce pendant la Salât : la vipère et le scorpion » (Abû Dâwûd)
Ceci s’applique également à tout autre sujet où l’intérêt de la personne est en jeu et est plus important que la poursuite de la Salât.
Sortir de la Salât pour une raison pareille, légitimée par la Charia, n’est pas détestable. Il est indubitable que la sortie des Compagnons de la prière pour défendre leur Imam et leur calife avait sa justification. D’ailleurs, tel est ce que les nobles Compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, ont fait effectivement : un groupe a quitté la prière pour repousser l’assassin et l’arrêter et c’est alors qu’il s’est suicidé tel que le confirme les ouvrages biographiques. Le reste des Musulmans ont poursuivi la Salât car l’arrestation de l’assassin et son exécution ne nécessitait pas qu’ils quittent tous de la Salât. En effet, beaucoup d’entre eux n’ont réalisé et appris ce qui s’était passé qu’après la fin de la Salât, notamment ceux qui n’étaient pas dans les premiers rangs. Ils avaient entendu `Abd al-Rahmaan ibn `Awf, qu'Allah soit satisfait de lui, poursuivre la Salât et ont alors pensé que peut-être `Omar avait eu un empêchement ordinaire comme l’invalidation des ablutions par exemple. Prenons également en considération qu’il s’agissait de la Salât de Fadjr ce qui signifie qu’il était difficile de voir à cause du manque de lumière.
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