Est-il permis de lancer l’Iqâma de la Salât sans se servir d’un haut parleur sous prétexte que les orants doivent se rendre à la mosquée dès que l’Adhân a été lancé ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Faire usage des hauts-parleurs dans les mosquées pour lancer l’Adhân et l’Iqâma est permis, voire exigé par la Charia car c’est un moyen de réaliser des objectifs visés par la Charia dont l’élévation de la voix en prononçant l’Adhân. Tel est ce que confirme le Hadith narré par Abû Sa`îd al-Khudri, qu'Allah soit satisfait de lui :
« ‘Chaque fois que tu seras avec tes moutons ou dans le désert et que tu voudras lancer l’Adhân, fais-le à haute voix car aucun humain, djinn ou autre créature ne sera à portée de la voix du muezzin sans témoigner en sa faveur le Jour de la Résurrection’.
Abû Sa`îd ajouta : J’ai entendu ce Hadith du Messager d’Allah (
) » (Boukhari)
L’usage des hauts-parleurs comporte d’autres bienfaits, comme le rappel aux gens de la Salât, l’écoute parfaite de la récitation du Coran et des Takbîrs de l’Imam, et autres intérêts visés par la Charia.
Il ne faut pas se passer des haut-parleurs sous prétexte que les fidèles doivent se rendre tôt à la mosquée une fois l’Adhân lancé car cela empêche la réalisation d’un intérêt préconisé par la Charia, à savoir le fait de rappeler aux gens le moment de l’Iqâma de la Salaat.
Cependant, selon la Sunna, l’Iqâma doit être moins fort que l’Adhân car elle est adressée en premier lieu aux Musulmans présents dans la mosquée tandis que l’Adhân est adressé aux absents.
Dans son livre al-Fatâwa al-Hindiyya, Abû Hanifa, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Selon la Sunna, l’Adhân et l’Iqâma doivent être lancés à haute voix. Cependant, la voix pendant l’appel à l’Iqâma doit être moins forte ».
Selon Zakaria al-Ansâri, de l’école chafé`ite : « Il est préférable de psalmodier l’Adhân, c'est-à-dire de le prononcer lentement, et de prononcer l’Iqâma plus rapidement, se pliant ainsi à l’ordre rapporté par al-Tirmidhi et al-Hâkim et jugé Sahih par al-Hâkim.
Etant donné que l’Adhân vise les absents, on les atteint plus facilement en le prononçant lentement ; et comme l’Iqâma est adressée aux présents, il est plus correct de la prononcer plus rapidement et à voix plus basse ».
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