Quelle est l’explication du hadith : « Certes, les dernières œuvres sont déterminantes » ?
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
D’après Sahl ibn Sa`d, , le Prophète () a dit :
«Il se peut qu'un serviteur accomplisse les œuvres des habitants de l’Enfer et qu'il entre malgré tout au Paradis, ou qu'il accomplisse les œuvres des habitants du Paradis et qu'il entre malgré tout en Enfer. Ce sont les dernières œuvres qui déterminent le sort de la personne. » (Boukhari).
Dans une variante : « Certes, les dernières œuvres sont déterminantes » (Ahmad (Al-Arnaout : Sahîh)).
Dans ce hadith, on désigne par œuvres, les bonnes œuvres ou les mauvaises que l'homme fait au cours de sa vie ; et par dernières œuvres, les œuvres qu’il fait à la fin de sa vie.
Dans Charh al-Muwatta, az-Zarqanî a souligné que l'homme est jugé d'après sa dernière action et en est rétribué. Pour bien l’illustrer, sachez que celui qui commettait des mauvais actes et n’accomplit maintenant que les bons (actes) est considéré comme repenti ; alors que celui qui passe de la foi à la mécréance est considéré comme apostat.
D'après Ibn Hadjar, on peut également considérer qu'il s'agit de celui qui accomplit de bonnes œuvres par ostentation ou par hypocrisie, puis finit sa vie après avoir commis une mauvaise action. La preuve de la validité des deux hypothèses est le hadith dans lequel le Prophète () a dit :
«Il se peut qu'un serviteur accomplisse des œuvres que les gens considèrent comme celles des gens promis au Paradis, puis qu’il entre en Enfer, ou qu’un serviteur accomplisse les œuvres que les gens considèrent comme étant celles des gens promis à l'Enfer puis qu’il entre au Paradis. Certes, les dernières œuvres sont déterminantes. » (Boukhari).
De même, on tire aussi argument du hadith cité par az-Zarqanî dans son livre:
«Vous ne devez pas admirer l'action de quiconque avant de considérer sa dernière œuvre. En effet, un homme peut accomplir pendant longtemps de bonnes œuvres qui, s'il était mort dans cet état, lui auraient permis l'accès au Paradis, et le voilà qui dérive et commet un mauvais acte. Un serviteur peut aussi faire pendant longtemps un mauvais acte qui, s'il était mort dans cet état, l'aurait voué à l'Enfer, et le voilà qui accomplit une bonne œuvre au terme de sa vie. Quand Allah exalté soit-Il, veut du bien à Son serviteur, Il lui permet d'accomplir, avant sa mort, une œuvre pieuse, et c'est alors qu'Il le rappelle à Lui » (Ahmad et authentifié par al-Arnaout et al-Albani)
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