Assalem Alaykoum, Quelle est la valeur d'une salat derrière un imam qui autorise le crédit avec riba et qui s'octroie des jours de repos ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si vous sous-entendez par le terme « autorise » que cet imam pratique l'usure tout en sachant le caractère illicite de la chose et non qu'il croit au caractère licite de l'usure, alors il existe une divergence entre les oulémas à propos du fait de prier derrière cet homme. En effet, les oulémas divergent à propos de la prière derrière un pervers. Notre avis est que la prière derrière une telle personne est valide, mais détestable. Tel est l'avis de la majorité des oulémas et l'avis prépondérant d'après les preuves, car Boukhari a rapporté qu'Ibn 'Umar a prié derrière al-Hadjâdj. Quant à Mouslim, il a rapporté qu'Abû Sa'îd al-Khudrî accomplissait la prière de l'Aïd derrière Marwân ibn al-Hakam et qu'Ibn Mas'ûd priait derrière al-Walîd qui était quelqu'un qui buvait de l'alcool.
Cela est également vrai si cet imam manque certaines prières sans avoir l’autorisation de son employeur, car cela n'a aucun impact sur la validité de la prière derrière lui. En effet, toute prière effectuée derrière une personne dont la prière individuelle est valable est également valable.
Il convient de conseiller cet imam et de l'encourager à se repentir. S'il se repent, ce sera une bonne chose ; sinon, changer d'imam si cela est possible. Si cela est impossible, priez derrière lui et ne délaissez pas la prière en commun à cause de ses péchés, car le Prophète (
) a dit :
« Ils dirigent la prière pour vous : s’ils l’accomplissent correctement, ce sera à leur et à votre avantage, et s’ils se trompent, ce sera à votre avantage et à leur détriment. » (Ahmad et autres).
Par contre, si vous sous-entendez par le terme « autorise » qu'il est convaincu que l'usure n'est pas illicite à la base, mais licite, alors il faut savoir qu'il est inimaginable qu'un musulman puisse avoir cette conviction et encore moins un imam, même si nous n'excluons pas cette possibilité à cette époque étonnante qu'est la nôtre. Cependant, celui qui est convaincu de la licéité de l'usure et du fait que cela n'est pas illicite est mécréant. Il n'est donc pas permis de prier derrière lui, sauf si cette personne a grandi dans un village éloigné ou vient d'embrasser l'Islam. Dans ce cas, il faut lui expliquer la chose et le conseiller.
Et Allah sait mieux.
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