Que dit la Charia concernant une épouse qui subvient aux besoins de sa famille en raison d'une maladie de son époux et de l'incapacité de ce dernier à subvenir à ses dépenses ? Ils ont trois enfants qui sont respectivement âgés de quinze, douze et quatre ans. Cette épouse ne se plaint en aucun cas de la situation de son époux mais considère cela comme une épreuve et un test de la part d'Allah. Elle endure cette situation depuis maintenant dix ans. Allah lui a accordé un poste meilleur qui lui permet de mieux s'occuper de sa famille. Cependant, elle est confrontée aux moqueries de ses amies et proches à cause de sa situation car ils lui demandent jusqu'à quand elle continuera à supporter cette lourde responsabilité. Sa question est la suivante : quelle est la meilleure façon de se comporter en ce qui la concerne afin de faire face à cette situation ? Il faut savoir que son époux est malade mental et déséquilibré et malgré le fait qu'il soit musulman pratiquant, capable d'accomplir la prière et de réciter le Coran, il ne peut travailler et subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il faut aussi savoir que durant leurs trois premières années de mariage, il avait pris en charge la tâche de subvenir aux besoins de sa famille. Cette épouse demande que vous lui mentionniez certains versets coraniques et hadiths prophétiques concernant cette situation car elle a besoin d’un soutien psychologique à la lumière des enseignements de l'Islam.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Cette épouse accomplit là une des œuvres pies qui facilitent le plus l’entrée au Paradis car le fait d'entretenir son époux et ses enfants est à la fois une aumône et un maintien des liens de parenté. Al-Bukhârî rapporte que Zaynab, la femme d'Ibn Mas'ûd a dit : « Ô Prophète d’Allah, aujourd’hui tu as ordonné de faire l’aumône. J’avais des bijoux et j'ai voulu les donner en aumône, mais Ibn Mas’oud a prétendu que lui et son fils étaient plus en droit de recevoir cette aumône de moi. »
« Ibn Mas’oud a raison, ton mari et ton fils sont plus en droit que quiconque de recevoir ton aumône », répondit le Prophète, . Ibn Mâdja rapporte que le Messager d'Allah () a dit : « L’aumône que l’on fait au pauvre est une simple aumône alors que l’aumône faite à un proche est récompensée de deux manières: en tant qu'aumône et en tant que maintien des liens de parenté. »
Nous conseillons à cette sœur de faire preuve d'endurance en espérant une récompense divine car l'endurance comporte de nombreux bienfaits et a des conséquences favorables. Par ailleurs, cela est le meilleur moyen de se consoler des moqueries de certaines de ses amies et proches. Elle doit aussi leur rappeler leurs devoirs vis-à-vis d'Allah, Exalté soit-Il, et leur montrer qu'elle veille ardemment à préserver la stabilité de sa famille et que cela se répercutera positivement sur l'éducation de ses enfants. Nous conseillons à ces femmes de craindre Allah, Exalté soit-Il, et nous leur rappelons la parole du Prophète () : « Un bon musulman ne s'occupe pas de ce qui ne le regarde pas. » (Mâlik, Ahmad)
Et Allah sait mieux.
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