Comment s’acquitter de la zakat sur les produits agricoles irrigués ? Quel est le Nisâb pour ces produits ? Les coûts de la culture, de l’irrigation, des engrais et de la récolte seront-ils pris en considération dans le calcul de la somme exigible de la zakat ou non ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Selon l’unanimité des oulémas, le taux de la zakat sur les produits agricoles et les récoltes est le dixième de la production totale si la terre est irriguée sans coût (par la pluie ou par une source d’eau courante). Si l’irrigation comporte un coût (l’irrigation est effectuée par des arroseurs ou par une eau transportée) le taux est le vingtième.
Cependant, les avis des oulémas divergent par rapport à la paie des ouvriers, à la valeur des graines, aux engrais et aux autres dépenses et sur la question de savoir si le propriétaire de la terre doit les déduire du produit total de la terre, avant de calculer la zakat ou si ces dépenses ne doivent pas être prises en considération ?
Selon la majorité des oulémas, le dixième ou sa moitié, en fonction des détails susmentionnés, est dû sur le total de la production de la terre, abstraction faite des dépenses.
Selon d’autres, si les dépenses effectuées pour les cultures constituent une dette, le propriétaire doit tout d’abord se libérer de cette dette avant de calculer le dixième dû. L’imam Ahmad, qu’Allah lui fasse miséricorde, expliqua : « Celui qui s’endette pour cultiver sa terre et pour entretenir sa famille doit déduire la première dette, mais pas la seconde ».
Tel est l’avis le plus plausible.
Et Allah sait mieux.
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