Je voudrais savoir si ce qui suit est un Nadhr (vœu) de divorce permanent et comment s'en débarrasser: si le célibataire dit, pour certaines raisons futiles: "à chaque fois que je me marierai, je divorcerai ou à chaque fois que j’épouserai une femme, celle-ci sera automatiquement répudiée". Le célibataire peut-il se débarrasser de ce divorce éternel, sachant qu'il n'était pas marié lorsqu'il avait prononcé ces propos ? Ceci veut-il dire qu'il ne se mariera jamais toute sa vie ? Y aurait-il une solution pour sortir de cette impasse ? Ce célibataire n'est pas sûr d'avoir dit ces paroles, mais est il sûr qu'il avait en tête cette multitude d'idées et qu’il ne se rappelle pas s'il les a prononcées ou non ?
Veuillez me répondre dans les deux cas: si l'on prononce ce Nadhr, et si l'on n'est pas sûr de l'avoir prononcé.
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Dire à son épouse " à chaque fois que je t’épouserai, tu seras répudiée" n'est pas un Nadhr mais suspend le divorce au mariage.
Les Oulémas ont eu des avis divergents sur cette question: le fait de dire "chaque femme que j'épouserai sera divorcée".
La plupart des Oulémas ne le considèrent pas comme un divorce. L'imam Malek, qu'Allah soit satisfait de lui, a été interrogé sur un homme qui a dit : "chaque femme que j'épouserai sera divorcée", Il a dit : " Rien ne lui incombe et qu'il pouvait épouser quatre femmes, c'est-à-dire s'il le veut." Cependant, l'imam Malek a dit que ce divorce était valable s'il désignait nommément une certaine femme.
L'imam Ach-Chafiï a dit : " Si l'homme dit : chaque femme que j'épouserai sera divorcée ou s'il désigne nommément une femme, ou encore s'il dit à un serviteur "si je suis ton maitre, tu seras libre", et qu'ensuite il se marie ou devient le maitre de ce serviteur, rien ne lui incombe, car il a dit ses paroles sans être le maitre du serviteur, ni l'époux de cette femme, et ses paroles sont donc considérées comme nulles."
L'avis qui soutient que le divorce ne prend pas effet s'appuie sur un Hadith rapporté par Abou Dawoud, At-Tirmidhi et Ibn Maja que le Prophète, , a dit: " Pas de divorce dans ce que l'on ne possède pas."
Si cet avis est valable au cas où la personne aurait prononcé ce genre de propos, il est a fortiori valable au cas où la personne douterait d'avoir prononcé ces paroles, car selon la règle : " Il n'a pas été prononcé jusqu'à preuve du contraire."
Nous rappelons que le musulman doit se garder de prononcer les termes du divorce dans tous les cas, car ceci est source d’embarras.
Et Allah sait mieux.
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