On m'a confié récemment la gestion des programmes dans l'une des mosquées aux Etats-Unis où je réside. Je viens d’établir un nouveau programme selon lequel l'enseignant du Coran récite quelques versets coraniques en utilisant un haut-parleur pour lire le Coran devant les gens présents parce qu'il a une belle voix. Cette récitation devait avoir lieu en dix minutes pendant la période séparant le premier et le deuxième Adhane (appel à la Salate) de la Salate du vendredi. Mais un homme a empêché le cheikh de réciter le Coran en ces minutes en disant que cette pratique est une innovation religieuse. Veuillez nous préciser la sentence islamique à propos de cette question. A ma connaissance, le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a demandé à l'un de ses Compagnons de réciter le Coran auprès de lui. L'un des Compagnons lui a alors dit : " Comment pourrais-je réciter le Coran auprès de toi tandis que c'est à toi qu'il a été révélé", mais le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit : « J'aime entendre ta récitation du Coran parce que tu as une belle voix comme celle de Dawoud (David), Alaihi Assalam ». Ceci n’est-il pas une preuve suffisante pour indiquer qu'il est permis au Cheikh de réciter le Coran devant les gens ?
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Il est prioritaire de ne pas réciter le Coran à travers les Haut-parleurs avant la Salate du vendredi que ce soit une récitation faite par un cheikh présent ou bien celle que l'on entend par le biais de la radio et ce pour deux raisons :
1- Il n'a pas été transmis que les Salafs (nos pieux prédécesseurs) accomplissaient une telle pratique. Quant à la demande du Prophète, 
, à Ibn Messaoud, qu'Allah soit satisfait de lui, de lui réciter le Coran, cela n'a eu lieu qu'une seule fois et sans même être liée à une heure déterminée.
2- Cette récitation pourrait gêner ceux qui entrent dans la mosquée pour accomplir , a dit : « Il ne faut pas que certains d’entre vous élèvent leurs voix en récitant le Coran au-dessus des voix de certains autres. » [Ibn Abd Al-Barr: Sahih].
De plus, il se peut qu'il y ait parmi les gens présents dans la mosquée une personne malade qui serait gênée par la voix. Cela peut gêner également celui qui veut faire la Salate ou réciter le Coran. Cette récitation, de cette façon, empêche l'homme de faire le culte qu'il comptait accomplir. Comme il n'est pas permis de gêner les gens présents par cette voix haute, il ne faut pas prendre en considération l’utilité de cette récitation si cette pratique porte préjudice. La règle jurisprudentielle dit : « Repousser les préjudices est préféré à l’ acquisition des avantages ! »
Et Allah sait mieux.
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