Je suis un homme de 23 ans qui vivait en France. Je me suis marié à l’âge de 18 ans peu après mon rapprochement de la religion. Etant jeune à cette époque, je ne cache pas que j’ai commis beaucoup d’erreurs envers ma femme. Allah nous a donné deux enfants. Au début tout se passait plutôt bien, ce n’était pas parfait, mais je m’occupais bien de ma famille. En suite Iblis qu’Allah le maudisse, a commencé à gagner du terrain sur moi, je suis devenu de plus en plus violent avec ma femme. Je ne lui donnais plus ses droits matériels ni à mes enfants. Et tout doucement je me suis éloigné de ma religion et j’ai accumulé plein de fautes. Un jour elle a perdu sa patience, Iblis l’a aussi poussé. Elle est partie chez ses parents. Dans l’état où j’étais, je n’ai pas du tout réagi en tant que musulman et je suis allé chez sa famille, j’ai frappé sa mère et sa sœur et j’ai insulté son père. Ils ont ensuite porté plainte conte moi et j’ai été arrêté par la police chez qui ils ont déposé de faux témoignages afin de m’enfoncer dans plus de problème pour que je ne puisse pas m’en sortir. Par contre ma femme, elle n’a pas essayé de m’enfoncer comme elle aurait pu le faire. Ensuite sa famille l’a emmenée chez un avocat, un juif, afin de demander le divorce selon la législature française. Comme vous pouvez le comprendre ils ont automatiquement mis la religion en tête de ce problème, alors que c’est mon éloignement de la religion qui est le plus gros problème avec ma femme car elle est accrochée à sa religion, par la grâce d’Allah, sûrement même plus que moi. Sa famille lui a ensuite conseillé d’enlever son Hidjab afin de bien passer devant la justice française qui n’applique pas du tout la loi d’Allah. Elle s’est donc débarrassée de son Hidjab.
Regrettant amèrement tout ce que lui ai fait je n’ai cessé de lui demander pardon et à toute sa famille, mais rien à faire, elle ne veut même pas m’adresser la parole. Ça fait aujourd’hui 5 mois que nous ne sommes plus en contact du tout. Par la grâce d’Allah, j’ai réussi à avoir la résidence en Arabie Saoudite. J’ai aujourd’hui émigré dans ce pays et je vie actuellement à la Mecque. Elle a remis son Hidjab par la grâce d’Allah, mais ne veut toujours pas revenir notre famille. Aujourd’hui j’ai envie de tout oublier et tourner la page même si j’ai toujours de l’amour pour ma femme je me suis habitué à vivre loin d’elle et de mes filles. Mais je n’arrive pas à accepter que mes filles grandissent en France, ce pays où j’ai grandit et je suis bien placé pour savoir que c’est un grand danger pour elles de vivre là-bas. Ce pays où on vous apprend la fornication à l’école et où on apprend aux filles comment faire pour avorter sans mettre les parents au courant, là où le Hidjab est interdit à l’école où la mixité est partout, là où il y a des affiches d’hommes et de femmes nus dans les rues… Et je pense que vous connaissez toutes les autres œuvres qu’il y a en France. Je préfère franchement qu’elles viennent grandir ici à la Mecque avec moi dès que j’aurais les capacités de les accueillir. Donc voila je ne l’ai toujours pas divorcé malgré qu’elle n’attend que ça je vous demande de m’écrire ce que vous lui conseillez avec à l’appuie de beaucoup de versets de Coran et de hadiths. J’aimerais aussi que vous lui fassiez comprendre par la grâce d’Allah que les mécréants et les polythéistes, les ignorants qui sont loin de la religion qu’ils soient ses parents ou autre, que même si ils lui veulent le bien, ils ne savent pas où il est.
Rappelez-lui dans ce courrier la responsabilité qu’elle prend en faisant grandir ses filles dans ce pays de perversité qu’elle échange avec Arabie Saoudite. J’aimerais s’il vous plait que vous lui rappelez que l’on doit pardonner comme on veut qu’Allah nous pardonne. J’espère que vous pourriez me préparer un long courrier qui lui fera peut être voir plus clairement In Chaa Allah. Je vous remercie.
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher Frère,
Il incombe au croyant d’être sage et prudent dans toutes ses affaires. La colère et l'emportement sont les effets de satan et par conséquent elles aboutissent souvent au regret et à la contrition et c’est d’ailleurs ce qui vous est arrivé justement.
Vous savez peut être que le Prophète, , nous a enjoint de bien traiter les femmes et d’être bienfaisant envers elles. Muslim a rapporté que le Prophète, , a dit : « Soyez bienveillants à l’égard des femmes, […]. » Tirmidhi a rapporté que le Messager d’Allah, , a dit « Le meilleur d’entre vous est celui qui se comporte le mieux avec sa famille. Et c'est moi qui me comporte le mieux avec ma famille ».
Cher frère vous avez commis une grande erreur en privant votre femme et vos enfants de leur droit et en agressant vos beaux-parents. En effet, le Prophète, , a dit : « Il suffit à l'homme comme péché d'abandonner (sans subsistance) ceux qui dépendent de lui." (Rapporté par Muslim)
Mais vous avez bien fait de reconnaître votre faute, vous devez vous en repentir sincèrement auprès d’Allah, demander le pardon à ceux que vous avez agressé et considérer ce qui s’est produit comme une leçon et un avertissement dans l’avenir.
Quant à votre femme, nous louons tout d’abord Allah Qui lui a permis de retourner à temps au port du Hidjab après l’avoir enlevé et nous lui rappelons que son devoir est de se référer à la Chariâ dans les litiges qui vous opposent et non d'agir d’une façon individuelle sous l'impulsion de la colère ou de porter son affaire devant un tribunal qui ne juge pas selon les lois de la législation islamique. Nous lui rappelons également que la raison et la sagesse l'appellent à se préoccuper de l'avenir et de l’intérêt de ses enfants, avant de penser à elle-même. Les enfants sont généralement les premières victimes du divorce. La séparation de leurs parents provoque un profond désarroi chez eux; il est malheureusement très fréquent que leur avenir soit bouleversé: études perturbées, comportements excessifs, violence, fugue, choix d'amis douteux, délinquance, drogue, etc.…
La responsabilité d'accorder aux enfants une bonne éducation est partagée entre les deux époux qui seront tous les deux interrogés à leur sujet le Jour de la Résurrection. Boukhari et Muslim ont rapporté que le Prophète a dit : « Chacun de vous est berger et est responsable de son troupeau. »
Nous lui rappelons aussi qu'elle est toujours votre épouse et que le divorce décidé par ce genre de tribunaux n'est valable légalement que si son procès dans ce tribunal a été décidé par les responsables de la communauté musulmane après avoir usé de tous les moyens légaux en leur disposition pour mettre fin au préjudice qu’elle subit de votre part, sans aboutir à un résultat concret. Et tant que vous êtes légalement son époux, elle vous doit obéissance dans tout ce qui est convenable. At-Tirmidhi a rapporté d'après Abou Houreira, que le Prophète, , a dit : " Si je devais ordonner à quelqu'un de se prosterner devant un autre j'aurais ordonné à la femme de se prosterner à son époux."
Sur ce, nous lui conseillons vivement de retourner à son foyer, d’accepter les excuses que vous lui adressez et de vous pardonner tout le tort que vous lui avez fait subir. Ceci est mieux pour elle dans cette vie et dans l'au-delà, vu le grand nombre de versets coraniques et de hadiths authentiques qui incitent au pardon, à l’acceptation des excuses et démontrent le mérite de ces deux bonnes qualités. Cela est d'autant plus nécessaire que le père de ses enfants désir les élever et leur accorder une bonne éducation dans un milieu islamique. Car la vie dans les pays non-musulmans n’est permise qu’en cas de nécessité ou de besoin pressant et nous avons déjà expliqué cela, preuves à l'appui et souligné le danger qu'encourt les enfants qui grandissent dans ces milieux pervers, dans plusieurs de nos Fetwas.
Quant à ses parents ils n’ont pas le droit de l'empêcher ou de refuser son retour à la maison de son époux et leur obéissance dans cela n'est pas exigée d'elle. Mais elle doit essayer de les convaincre afin d’aider son époux dans ces bonnes offices. En cas de nécessité, elle peut se faire assister par des gens sages et vertueux pour obtenir leur accord.
Et Allah sait mieux.
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