Je suis philippin et suis devenu musulman en 1997 et je vis à Jeddah. Trois ans après, ma femme est devenue également musulmane et j’ai deux enfants qui prient et ont mémorisé des versets du Coran. Ma femme accomplit les prières et elle jeûne. Elle ne mange plus de porc et ne boit plus de boissons alcoolisées mais il y a un différend entre nous parce qu’elle ne veut pas porter l’habit musulman (le voile), refuse l’idée de m’obéir et me parle sans respect.
J’ai divorcé d’elle par une seule prononciation de divorce mais je l’ai reprise le jour même et j’ai eu un rapport sexuel avec elle le lendemain. Une fois j’ai appelé son portable aux Philippines alors qu’elle s’y trouvait alors que j’étais encore à Jeddah et c'est un homme qui m'a répondu. J’étais très en colère et elle m’a dit que c’était le mari de sa sœur et que toute la famille avait passé la nuit au bord de la mer. Je suis entré en colère et j’ai divorcé d’elle. Après un certain temps nous nous sommes réconciliés. En 2002 alors que nous étions en vacances au pays, il y eut une grande dispute entre nous. J’étais très en colère; j’ai même cassé quelques meubles de la maison et j’ai divorcé d’elle après l’avoir battue. J’ai quitté la maison durant deux semaines. Ensuite je suis revenu à la maison; elle a appelé mon téléphone mobile et, lorsque nous avons discuté, elle m’a fait savoir qu’elle était en état de menstruation lorsque j’ai fait la seconde prononciation de divorce. Je lui ai dit alors qu’elle n’était pas valable. Je l’ai reprise l’année dernière et ensuite je suis parti en vacances au pays. Deux jours après les disputes commencèrent et elle dit qu’elle ne voulait que personne ne lui donne des ordres. Elle a demandé le divorce et je lui ai dit : « Réfléchis bien parce que ce divorce sera définitif et cela n’est pas pour le bien des enfants. » Après deux semaines elle a demandé le divorce une autre fois et après discussion j’ai acquiescé. Nous avons décidé que je serais son tuteur parce qu’elle ne pouvait retourner chez ses parents mécréants. Aussi habite-t-elle ma maison aux Philippines et durant mes vacances là-bas, je couche dans la même maison, mais dans une chambre séparée.
Elle a dit qu’elle ne désirait se marier pour ne pas perdre la garde des enfants et c’est moi qui pourvois à ses dépenses puisque je suis son tuteur. Je l’ai informée que j’allais me marier à Jeddah et elle a accepté. Maintenant j’ai fait des recherches au sujet du divorce et su qu’il y a une grande divergence au sujet du divorce qui a lieu lors des menstruations de la femme, durant le temps de pureté où un rapport a eu lieu et dans les moments de la colère. J’ai trouvé également que le divorce doit être prononcé en langue arabe selon l’école malékite. Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) dit : « La divergence des avis dans ma nation est une miséricorde. » Je ne veux pas transgresser les interdits d’Allah, glorifié soit-Il, mais je désire la Fatwa qui me sera utile pour reprendre ma femme.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Les jurisconsultes malékites ont affirmé que le divorce prononcé en langue non arabe est invalide si celui qui le prononce ne comprend pas son sens mais valide s’il le comprend. Al-Kharchy a dit en expliquant les paroles de Khalîl : « … ou on lui a inculqué des mots qu’il ne comprend pas » : cela signifie que celui qui prononce le divorce en langue non arabe ou en arabe sans en comprendre le sens, n’est contraint à rien du tout, ni par une fatwa ni par un jugement du fait de l’absence de l’intention qui est un pilier du divorce. Mais s’il en comprend le sens, l’avis est unanime que le divorce a eu lieu. »
Pour les malékites, si celui qui prononce le divorce le fait en des termes explicites ou par allusion en langue non arabe en comprenant le sens des mots, le divorce a lieu. Cependant, en cas de termes allusifs, le divorce n’est effectif que si l’intention y était. Les hanéfites, les chaféites et les hanbalites sont également d’avis que le divorce est effectif en langue non arabe.
Donc selon les quatre écoles, le divorce prononcé en langue non arabe est valable. L'auteur de la question doit savoir que le divorce Bid‘y (le divorce prononcé trois fois, le divorce durant la période des règles de la femme ou bien durant la période entre deux règles menstruelles où ils ont eu une relation sexuelle) est effectif d’après ce que Boukhari et Mouslim ont rapporté concernant le divorce de ‘Abd Allah ibn ‘Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, qui avait divorcé de sa femme lorsqu’elle était en état de menstruation. Le Prophète () avait dit : « Qu’il la reprenneet la garde jusqu’à ce qu’elle se soit purifiée (de ses règles) puis qu’elle ait ses règles une autre fois, puis se purifie. Il peut alors divorcer d’elle sans avoir de rapport avec elle. C’est là le délai de viduité ordonné par Allah pour le divorce des femmes. » [(Version de Mouslim)] Ibn ‘Umar a dit : « Je l’ai reprise en le lui comptant une seule prononciation de divorce. »
C’est un texte qui démontre que le divorce Bid‘y est valable et effectif, mais celui qui l’accomplit peut d’après la Sunna reprendre sa femme si c’est la première ou la deuxième prononciation de divorce.
D’après la majorité des oulémas des quatre écoles du Fiqh et des autres, le divorce Bid‘y est effectif mais nous vous conseillons de vous détourner de cette femme qui ne vous obéit pas et vous cause de nombreux problèmes, refuse de porter le voile et ne respecte pas son mari. On ne regrette pas d’avoir quitté une femme pareille et un Musulman qui craint son Seigneur ne doit pas s’attacher à une telle femme. Il ne faut pas non plus que vous passiez la nuit dans la même maison qu’elle après avoir divorcé d’elle parce qu’elle vous est devenue non Mahram. Le Prophète () dit : « Gardez-vous d’entrer chez les femmes (non Mahrams). » [(Boukhari, Mouslim)] Nous vous conseillons également de vous presser d’épouser une femme pieuse et de bonne moralité et ainsi vous vous trouverez consolé.
Et Allah sait mieux.
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