Je suis un Musulman vivant en Nouvelle-Zélande. J’ai épousé une femme non musulmane et lors du mariage elle a prononcé les deux attestations de foi (il y a 20 ans). C’est une femme bonne mais elle n’observe pas les préceptes de la religion. Elle dit que notre religion consiste à avoir de bonnes relations avec tout le monde et à ne nuire à personne. J’ai avec cette femme une fille de 18 ans et un garçon de 13 ans qui sont tous deux musulmans. Cependant, ils n’accomplissent pas les prières avec assiduité. A chaque fois que je lui conseille d’être assidue dans la pratique de la religion, cela provoque des disputes entre nous. Elle me dit : « La religion ne doit pas être imposée mais on doit l’adopter en toute liberté », et c’est pour cela que je dois attendre cela plutôt que de le leur imposer ou les contraindre à s’attacher à la religion. » Je suis le seul à penser à la religion de mes enfants et à celle de mon épouse. Je ressens de la solitude. Dois-je la quitter avec respect et épouser une musulmane pratiquante car je ressens de la solitude ? M’est-il permis d’épouser une seconde épouse sans répudier ma femme ? Je vis dans un pays occidental et je peux assumer financièrement deux épouses. Cependant, les lois en occident n’autorisent pas à se marier avec une seconde épouse. Egalement, je réfléchis à la façon dont cela influerait sur mes enfants car bien qu’ils soient excellents à l’école, il n’empêche qu’ils ont été privés de la saveur de la foi et de la connaissance de la valeur de la vie de l’au-delà. En vérité, j’ai commis une erreur en épousant cette femme mais j’ai compris cela vingt ans après. J’ai besoin d’une épouse avec qui je peux accomplir le hadj. Je considère qu’il ne convient pas à mon épouse d’accomplir le hadj car celui qui veut le faire doit avant cela faire preuve de sérieux dans la pratique des quatre piliers précédents. J’ai la cinquantaine et il se peut que ma famille ne m’aide pas dans cela.
Les musulmans qui se trouvent ici dans cette région m’appellent à rejoindre le groupe des Tablîghs alors qu’ils ne sont pas capables de prêcher à ma famille alors que je considère que j’ai d’abord besoin de faire le prêche à ma famille avant d’aller prêcher les autres. J’ai l’intime conviction que les musulmans ne remplissent pas leurs devoirs vis-à-vis de leurs coreligionnaires qui vivent en Occident et qui vivent une situation similaire à la mienne.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La religion est le facteur le plus important qui aide à la stabilité familiale. C’est pour cela que la Charia incite à le prendre en compte en choisissant son conjoint. Le Prophète () a dit : « Choisis celle qui est pieuse pour être gagnant. » (Boukhari et Mouslim) Al-Tirmidhî rapporte que le Prophète () a dit :
« Si un homme dont vous êtes satisfait de la religion et des valeurs morales demande la main de votre fille, acceptez-le.»

Nous vous conseillons de tout mettre en œuvre pour réformer votre épouse, de demander l’aide d’Allah, exalté soit-Il, puis des gens vertueux et d’utiliser tous les moyens qui vous aideront à la réformer. Si elle se réforme, la Louange est alors à Allah et si elle montre qu’elle est prête à accomplir avec assiduité ses prières, alors vous devez l’accompagner au hadj dans l’espoir que cela l’aide à être assidue dans sa pratique religieuse.

En revanche, si tous ces moyens s’avèrent inutiles pour la réformer, il n’y a alors aucun bien à rester avec une femme qui néglige les prescriptions de l’Islam. Combien de femmes telles que celle-ci mettent en danger les valeurs et l’éthique des enfants ? Quittez-la donc.

Cette femme ne mérite pas d’obtenir le droit de garde de vos enfants tant qu’elle se trouve dans cette situation. Vous devez donc utiliser tous les moyens pour les délivrer d’elle. Nous vous rappelons aussi que le fait que vous la répudiez alors qu’elle se trouve dans cette situation peut avoir des conséquences moins néfastes que le fait qu’elle reste sous votre tutelle et que ses enfants restent avec elle alors qu’elle se trouve dans cet état.

Il est permis à un homme selon la Charia d’épouser une seconde épouse, même si la première reste sous sa tutelle tant qu’il est capable de faire preuve d’équité entre elles et de les assumer financièrement. Il convient de faire preuve de sagesse si l’on craint des conséquences négatives à la violation de la loi.

Quant à ce que vous avez mentionné à propos de la Jamâ’a at-Tablîgh, ils doivent être remerciés pour leur travail de prédication dans la mesure de leurs moyens. Quant à vous, vous devez vous charger de prêcher votre famille et avoir recours à ces gens pour vous aider. Il ne fait aucun doute que le rôle des musulmans vis-à-vis de leurs frères en Occident est en deçà des exigences. Cependant, il y a énormément d’efforts louables qui sont faits. Nous vous conseillons de vous empresser d’entrer en contact avec vos frères qui sont responsables de centres islamiques et de vous entraider dans le bien. Nous pensons qu’ils vous aideront à régler votre problème.

Et Allah sait mieux.