Ma femme vit en France, tandis que moi je vis au Maroc. Depuis notre fête de mariage en l'année 2000 (notre dernière rencontre), elle n'est pas venue me voir au Maroc, sans que je sache les raisons. Je lui ai demandé plusieurs fois de venir mais pas de résultats. En 2003, je lui ai dit : Si tu ne viens pas nous sommes divorcés devant Allah. J'étais très énervé. Après cinq mois de retard elle est venue enfin. Durant ces cinq mois, il n'y avait pas de communication entre nous. Maintenant, nous vivons en France depuis fin 2003 tout en gardant notre premier acte de mariage. Ma femme est enceinte de quatre mois. Est-ce que notre mariage est islamiquement légal ?
Louange à Allah. Paix et salut sur son Prophète.
Cher frère,
Si l'épouse, au moment, de la rédaction de l'acte de mariage, n'a pas émis la condition de rester dans sa maison ou chez ses parents ou dans son pays, alors elle est obligée de se déplacer là où son mari le lui demande. A défaut, elle perd ses droits à la pension alimentaire et au logement.
Lorsque le mari dit à sa femme: "si tu ne viens pas tu es répudiée", s'il conditionne le divorce de sa femme par son arrivée à un moment précis et qu'elle ne respecte pas, alors elle est divorcée. Ainsi ce divorce sera comptabilisé et par conséquent il peut reprendre son épouse au cours de sa période d'attende, Idda, sans renouveler l'acte de mariage, s'il s'agit du premier ou du deuxième divorce.
Pour certains Oulémas, la récupération s'établit par la jouissance ou l'accomplissement de relations sexuelles.
Si par contre, la période d'attente de la femme a expiré avant la récupération, alors le divorce devient définitif, auquel cas il faut absolument renouveler l'acte de mariage pour la restitution de l'épouse.
Si le mari ne lie pas la mise en application du divorce par l'arrivée de sa femme à un temps précis, alors elle n'est pas divorcée même si elle arrive en retard. Car, tant qu'elle est en vie son arrivée reste attendue. Ainsi Al Kassaï a dit dans son livre intitulé Badaiï As-Sanaiï :" Si l'homme dit à sa femme : si tu ne viens pas à Bassora, alors tu es divorcée trois fois. Et qu’elle n'arrive à Bassora qu'après la mort de son mari, elle a le droit d'hériter de lui parce qu'au moment de sa mort il était toujours son mari car le divorce n'a pas encore été en application. Étant donné que sa condition n'a pas encore été satisfaite, même si elle est toujours attendue tant que cette femme reste en vie. Par contre si la femme meurt, cet homme n'a pas droit à hériter d'elle. "
Nous recommandons à chacun des deux maris de craindre Allah, de s'acquitter de ses devoirs envers son partenaire et de se référer aux fetwas 41921 et 41920 qui se rapportent respectivement aux droits de l'épouse et aux droits du mari.
Et Allah sait mieux.
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