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Divorcer par SMS Mobile

Question

Je suis un Algérien âgé de 36 ans. J'ai demandé la main d’une fille. J'ai fait la Fatiha en septembre 2003. La dot du mariage était floue (le père de la fille a dit le jour de la Fatiha à l’imam « Laisse cela (la dot) qu’elle soit discrète » et m’a demandé d’acquérir un appartement et que sa fille poursuive ses études : ce qui est acquis). Je lui ai donné le jour de la Fatiha une bague en or, une parure en or, des vêtements… et 130.000 Dinars algériens. Deux mois avant le mariage fixé le 30 juillet de l’année en cours, la mère de la fille m'a demandé la dot. J’ai refusé incontestablement étant dans le manque. Même la fille était avec ses parents.Elle ne répondait plus au téléphone, après avoir lui avoir annoncé la nouvelle que j’ai acheté une chambre à coucher. La fille ne m’appelait plus. J’ai découvert après cela que, sa mère a inventé une chose : « Que j'ai des relations homosexuelles avec un homme ! « Allah Yastre! » Car ce n’est pas vrai ! » Sa mère m’a raconté un jour la cause du divorce de l’une ses filles qui était mariée avec un algérien. Elle est curieuse et essaie de créer des problèmes. Elle m’a raconté qu’il est homosexuel, alors que ce n’est pas vrai. Cet homme a divorcé car elle avait un cancer.Cette femme est allée en France et s’est mariée avec un français « Non circoncis » et ils ont eu récemment un enfant à qui ils ont donné un nom chrétien. Après avoir entendu cela, j’ai envoyé à ma femme un message SMS par téléphone en lui disant j’ai tout compris : qu’elle ne voulait plus de moi et qu’elle est libre. J’ai invoqué au père de la fille le hadith où le Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam a marié le Compagnon démuni avec ce qu’il apprenait du Coran ! Quand je lui ai raconté cela il m’a répondu que le temps a changé ! J’ai répondu que le Coran et la Sunna sont valables en tous les temps. Après une période, j’ai pris l’une de mes sœurs chez les parents de la fille pour éclaircir la situation (voulant arranger les choses car j’aime la fille). Le père n’a pas voulu me recevoir et m’a dit : « Le fait que tu aies envoyé un message SMS à ma fille : c’est fini. » J’ai insisté en lui disant que je suis venu pour arranger les choses et que je n’ai pas avoué à vive voie à la fille et à ses parents qu’elle est libre. Ma question est:1/ Pour tout cela je m’apprête à prendre avec moi l’imam le vendredi prochain. Dans le cas où je n’aurais pas avoué de ma bouche que la femme est libre, et que les parents ont décidé de nous séparer en se référant au message SMS, est-ce que j’ai droit à la dot entière ?2) Est-ce que le père a le droit de se référer à ce message et prendre la moitié de la dot?3) Est-ce que la fille reste ma femme si jamais je ne pars plus chez ses parents car le père (intelligent) n’essaie pas de se rapprocher de moi?4) Que dois-je faire ? Veuillez me répondre à mon Email ou par téléphone.

Réponse

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère

Si ce mariage a satisfait les conditions du mariage légal, telles que le Waliye, les témoins et la dot, alors cette fille est votre épouse et sous votre puissance maritale. Vous détenez la décision de la divorcer ou de garder.
Concernant votre expression « Tu es libre » : c’est une métaphore du divorce. Dans ce cas le divorce ne serait effectif que si vous en avez eu l’intention quand vous l’avez exprimé. Il en de même pour le divorce par écriture d’après le plus prépondérant des propos des Oulémas.
Néanmoins le divorce devient effectif si la prononciation est associée à l’écriture. En supposant que le divorce a eu lieu nous sommes devant deux cas :
*Si la dot n’était pas spécifiée - comme vous avez relaté - cette fille n’a aucun droit selon la parabole signifiée par le verset suivant : Allah dit: « Et si vous divorcez d’avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr, versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé… » (Sourate 2/verset 237)

*Si la dot était fixée, elle a droit à sa moitié. Vous avez le droit de récupérer les bijoux que vous lui avez offerts à moins qu’ils soient considérés, selon la tradition, comme une partie du Mahr dont lle a droit à sa moitié. Ou que vous les lui avez offerts et qu’elle en ait disposé selon la manière légalement considérée.

Enfin nous vous avisons sur quelques points:
1/ Il est licite à l’épouse - ou à son Waliye - de refuser la consommation du mariage jusqu’à ce que l’époux lui cède le Mahr.

2/ L’inculpation de turpitude dont vous a accusée la mère de cette fille est assurément un acte blâmable et une agression contre l’honneur des musulmans. Il faut la prévenir de la gravité de son acte auprès d’Allah Le Très Haut. Comme nous vous recommandons d’endurer cette épreuve et Allah vous accordera la meilleure récompense In Chaâ Allah !

3/ Ce genre de problèmes compliqués - où plusieurs parties sont impliquées - doit être soumis aux tribunaux islamiques s’ils existent ou à la communauté des musulmans afin que les arguments de chaque soient entendus et afin de connaître toutes les circonstances de ce litige.

Et Allah sait mieux.

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