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Expiation dans le cas de la mort accidentelle d'un nouveau-né

Question

Assalam alaykoum,
Ma mère a perdu un bébé en 1942 il dormait avec elle, elle l'a trouvé mort couché sur son visage est-ce qu'il lui faut une kaffarat et c'est combien ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Si la situation est telle que vous l'avez mentionnée, il semble qu'elle ait été la cause de sa mort. Dans ce cas, ses proches parents mâles du côté de son père doivent s'acquitter du prix du sang. Quant à elle, elle doit faire une expiation. Ibn Hazm, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si le nourrisson meurt par sa faute à elle comme dans le cas où elle aurait tiré la couverture sur son visage puis qu’il se serait endormi puis retourné et serait décédé par étouffement, ou bien si son bras ou son sein tombe sur sa bouche ou encore si elle se couche dessus sans s’en rendre compte, il ne fait alors aucun doute qu'elle l'aura tué par erreur et qu'elle devra faire une expiation; puis ses proches parents mâles du côté de son père ou le Trésor public devront s'acquitter du prix du sang... » (Al-Muhallâ) La mère n'a alors aucun droit sur l'héritage de son enfant. Elle peut être exemptée du prix du sang si les héritiers du nourrisson lui pardonnent, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n'y renonce par charité. [...] » (Coran 4/92) Elle doit toutefois expier son acte même si elle est exemptée du prix du sang, car l'expiation est un droit d'Allah. Elle doit donc jeûner deux mois consécutifs. Si elle en est incapable, le plus prudent est qu'elle nourrisse des nécessiteux à la place. La question fait cependant l'objet de divergence, et la majorité des savants est d'avis qu'il ne lui est pas obligatoire de nourrir des nécessiteux si elle se trouve dans l’incapacité de jeûner.

Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que le musulman qui a besoin de s'enquérir à propos d'une question sur sa religion doit s'empresser d'interroger des gens de science afin de suivre la recommandation du Coran (sens du verset) : « [...] Demandez donc aux experts si vous ne savez pas. » (Coran 16/43)

Et Allah sait mieux.

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