Assalam alaykum, Une femme décédée laisse 4 filles et son mari. Sa mère et son père sont décédés avant sa mort, mais elle a 5 frères et 4 sœurs en vie. La femme décédée, les 5 frères et les 4 sœurs sont du même père et mère, comment se fait la répartition ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la personne décédée n’a laissé que les héritiers mentionnés dans la question alors cette succession se répartit comme suit :
Son mari perçoit le quart de l'héritage au titre de la réserve héréditaire et en raison de la présence d'une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] Si elles ont un enfant, alors à vous le quart de ce qu'elles laissent, après exécution du testament qu'elles auraient fait ou paiement d'une dette. [...] » (Coran 4/12)
Les quatre filles perçoivent les deux tiers au titre de la réserve héréditaire (fard) en raison de la Parole d’Allah, exalté soit-Il : «S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse… » (Coran 4/11) et en raison du hadith authentique selon lequel le Prophète () donna aux deux filles de Sa'd ibn al-Rabî' les deux-tiers de son héritage. Ce hadith a été rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd, al-Tirmidhî et al Hakim. Ibn al-Mundhir a dit : « Les oulémas sont unanimes sur le fait que les filles d’un défunt ont droit au deux-tiers de l’héritage et que la fille unique à droit la moitié. »
Ce qui reste après le prélèvement de la part des quatre filles et de l’époux revient en vertu des droits d'agnation (Ta'sîb) aux cinq frères et quatre sœurs germains et la part de chaque frère est équivalente à celle de deux sœurs, Allah, le Très Haut, dit : « […] à un frère alors revient une portion égale à celle de deux sœurs. » (Coran 4/11).
L'héritage doit donc être divisé en 168 parts, partagées comme suit : L’époux en perçoit le 1/4 soit 42 parts, les quatre filles en perçoivent les 2/3 soit 112 parts à raison de 28 parts pour chacune. Il reste 14 parts à partager entre les sœurs et les frères germains : chaque frère en perçoit deux et chaque sœur en perçoit une.
Les parents de la défunte n’héritent pas d'elle car leur mort a précédé la sienne.
Enfin, nous avisons celui qui a questionné, que le problème de l’héritage est un sujet très grave et plein de difficultés, c’est pour cela qu’il ne faut se contenter, en cette matière, ou considérer comme suffisant une fatwa élaborée par un mufti conformément à une question qui lui a été posé. Mais il faut le soumettre au tribunal légal pour l’examiner et régler le problème, sinon l’exposer aux oulémas locaux (s’il n’existe pas de tribunal légal), car il se peut qu’il y ait un héritier oublié ou qu’il y ait un testament ou des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent !
Et il est notoire que ces droits prévalent sur ceux des héritiers, il ne faut pas répartir l’héritage sans se référer au tribunal légal s’il existe pour assurer les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.
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