Est-il permis de se repentir en raison de la peur d’un châtiment qui pourrait nous toucher en ce monde ? Je me suis réjouis du malheur d’un homme et je crains d’être éprouvé comme il l’a été
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le fidèle doit s’empresser de se repentir de chaque péché comme le mentionnent les textes du Coran et de la Sunna. Allah, exalté soit-Il, dit :
« […]. Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le success. » (Coran 24/31).
« Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que "perversion" lorsqu'on a déjà la foi ! Ceux qui ne se repentent pas, ce sont eux les injustes. » (Coran 49/11).
Le Prophète (
) a dit : « Ô les gens, repentez-vous à Allah. Je me repens moi-même cent fois dans la journée. » Rapporté par Mouslim et d’autres.
Il est permis de se repentir par peur du châtiment d’Allah en ce monde, par espoir de Son pardon et de Son agrément ainsi que de Sa récompense dans l’au-delà. Tout cela est légiféré et ne s’oppose pas à la sincérité du repentir ou à tout autre acte d’adoration.
Et comme le disent les savants, il n’y a pas de mal à accomplir un acte pour obtenir la récompense divine ou à en délaisser un de peur du châtiment divin, si la religion indique que l’acte en question est lié à une récompense ou un châtiment en ce monde, ou en ce monde et dans l’au-delà. Ceci si le fidèle a pour objectif d’obtenir la récompense, a peur du châtiment, et est sincère envers son Seigneur.
Quant au fait d’avoir peur d’être touché par le même mal que l’homme que vous avez dénigré, cela est mentionné dans la Sunna : « Ne te réjouis pas des malheurs de ton prochain car Allah pourrait bien lui faire miséricorde et t’éprouver à ton tour. » Rapporté par Tirmidhi qui le juge bon. Al-Nawawi et Al-Munâwî sont d’accord avec lui.
Les savants ont dit : se réjouir des malheurs de son prochain consiste à le dénigrer pour un péché qu’il a commis, un acte qu’il a fait ou ce qui lui est arrivé ou tout autre chose semblable, et il le diffuse et le dit aux gens. Or, ceci est interdit puisque cela s’oppose au verset suivant :
« En réalité, les croyants sont des frères. » (Coran 49/10).
Le fidèle musulman devrait aimer pour son coreligionnaire ce qu’il aime pour lui-même et détester pour lui ce qu’il déteste pour lui-même.
C’est pour cela que vous devriez vous empresser de vous repentir à Allah.
Et Allah sait mieux.
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