Assalam alaykum,
Voilà je me suis mariée il y a 24 ans, maintenant je suis divorcée. Quand je me suis mariée avec cet homme j'étais chrétienne lui musulman on a eu une fille mais hors mariage religieux (vu que je n'étais pas musulmane). Je me suis convertie après quand ma fille a eu 1 ans et demi donc j'ai tenu à faire un mariage religieux. Ma fille vient d'avoir 23 ans. Ma question est-ce qu'elle peut hériter de son père, est-ce que son père est son tuteur vu que c'est une fille conçue hors mariage en sachant que les enfants nés de zina porte le nom de la mère. Et si je dois expier ma faute et comment ? (du point de vue religieux en sachant que j'étais chrétienne mais cela ne m'excuse pas je le sais). Et une autre question ma fille veut se marier avec quelqu'un qui est musulman pratiquant et tout justement son père ne veut pas, est-ce que je peux intervenir en sachant que j'ai divorcé de cet homme qui m'a dit de rester à l'écart et que cela ne me regardait. Il veut m'éloigner encore plus de ma fille et il m'a dit que je ne participerais pas au mariage de ma fille (si jamais il accepte de la marier avec cet homme).
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Tout d'abord, nous vous félicitons pour votre conversion à l'Islam qui est un bienfait qu'Allah vous a accordé. Nous implorons Allah de vous raffermir dans la vérité et de vous octroyer le Paradis. Il est certes Celui qui se charge de cela et Il en est parfaitement Capable.
Lorsqu'une personne embrasse l'Islam, Allah, exalté soit-Il, lui pardonne tous ses péchés précédents, telle sa mécréance et les autres mauvaises œuvres.
'Amr ibn al-'Âs, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Lorsqu’Allah me guida vers l’Islam, je me rendis auprès du Prophète () et lui dis : ‘Tends-moi la main afin que je te prête allégeance.’ Il tendit alors sa main et je retins la mienne. Il me demanda : - ‘Qu’as-tu donc, O ‘Amr ?’ - ‘Je veux formuler une condition.’, lui répondis-je. - ‘Quelle est donc cette condition ?’, demanda le Prophète. - ‘Que je sois pardonné.’, lui dis-je.
- ‘Ne sais-tu pas que la conversion à l’Islam efface les péchés commis précédemment et qu'il en est de même de l’émigration et du Hadj ?’
me dit alors le Prophète (). » (Mouslim)
Si cette fille est issue d'une union illégitime, elle vous est donc rattachée et n'est pas rattachée à cet homme qui n'a alors aucun lien avec elle et il n’est pas son tuteur pour la marier, ni même décider qui elle épouserait ou n’épouserait pas.
Cependant, il est permis au musulman d'épouser une chrétienne. Ainsi, s'il vous a épousée selon un contrat correct avec l'autorisation de votre tuteur et en présence de témoins, votre mariage est alors valide et cette fille lui est attribuée.
Il en va de même s'il pensait que votre mariage était valide alors qu'en réalité il ne l'était pas. Dans ce cas, cette fille lui est aussi attribuée. Le cheikh al-Islâm ibn Taymiyya, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Les musulmans s'accordent sur le fait que tout mariage que le mari pensait valide et qui a été consommé verra l'enfant né de cette union être attribué au mari ; et ils hériteront l'un de l'autre, à l'unanimité des musulmans, et cela, même si ce mariage est en réalité invalide. [...] En effet, l'attribution d'un enfant (au mari) n’exige pas que le mariage soit valide, mais il est attribué à la couche conjugale, comme l'a dit le Prophète () : "L'enfant doit être affilié à la couche conjugale et le fornicateur n'a aucun droit sur lui." »
En supposant que cette fille lui soit donc attribuée et qu'il soit son tuteur, il ne convient alors pas qu'il refuse un prétendant convenable et s'il s'obstine à le refuser, il est alors permis de porter l'affaire devant un tribunal islamique ou un centre islamique s'il n'y a pas de tribunal islamique afin que celui-ci examine l'affaire. Ensuite, s'il est confirmé qu'il empêche sa fille d'épouser un homme convenable, il perd alors la tutelle de celle-ci qui passe sous la tutelle du juge islamique afin qu'il la marie, car le Prophète () a dit :
« Un mariage n’est pas valide sans la présence d’un tuteur et le gouvernant est le tuteur de celle qui n’en a pas. » (al-Hâkim)
Enfin, il est injuste de s'efforcer de séparer une mère de sa fille ou d'interdire à une mère d'assister au mariage de sa fille. Si un conflit quelconque survient à ce propos, il faut se référer à l'autorité mentionnée plus haut qui tranchera la question.
Et Allah sait mieux.
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