Salam aleykum pour la troisième fois répondez à ma question s'il vous plaît, chacun a son cas. Me concernant j'ai des prières et des jours de jeûne à rattraper et des années de Zakats impayées. Existe-t-il une limite par jours ou puis prier le maximum que je peux ? Pour le jeûne, je peux jeûner tous les jours petit à petit ou je dois jeûner tout d'un coup ? Et pour la Zakat j'ai seulement 19 ans je n'ai pas eu de grosse rentrée d'argent combien, que dois-je payer ? Enfin dites-moi s’il y des obligations que j'ai oubliées dites-le moi. Barak allah oufik. Ne m'envoyez pas vers des questions déjà posées, chacun son cas, barak allah oufik wa salam aleykum.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La première des choses à faire est de vous repentir sincèrement de la négligence de la prière et des autres piliers de la religion (jeûne, Zakat, etc.).
En ce qui concerne la prière elle est d'une importance capitale en Islam, elle est son deuxième pilier et constitue un lien entre le serviteur et son Seigneur. Celui qui l'observe, observera tous les devoirs religieux et celui qui la néglige, négligera tout le reste. Elle est la première chose dont le serviteur rendra compte au Jour de la Résurrection, parmi ses œuvres. Si elle est acceptée, le reste de ses œuvres sera accepté et si elle est refusée, le reste de ses œuvres le sera aussi.
Quiconque abandonne la prière, même si ce n'est que par paraisse ou négligence, commet un péché d'une grande gravité qualifié par certains oulémas comme étant un acte de mécréance qui fait sortir son auteur de l’Islam. Pour la majorité des oulémas l'abandon de la prière par paresse ou par négligence malgré sa gravité ne fait pas perdre à son auteur le statut de Musulman.
Pour les partisans du premier avis comme l’imam Ahmed et ses disciples - se basant entre autres preuves sur le sens littéral de certains hadiths authentiques comme « Entre l’homme et la mécréance, il y a l’abandon de l’accomplissement de la prière prescrite » et « L'abandon de la prière mène l'homme au polythéisme et à la mécréance. » - celui abandonne la prière doit renouveler sa foi, revenir vers Allah et regretter sincèrement d'avoir abandonné la prière pour que son repentir soit accepté, mais il n'est pas tenu de refaire ni les prières manquées, ni le jeûne qu’il n’a pas observé, ni la Zakat il n’a pas payé car il n’était pas musulman. Ils disent qu'il peut refaire les prières abandonnées ainsi les autres actes cultuels par précaution.
Pour la majorité des oulémas appartenant aux écoles Malékite, Chafiite et Hanbalite qui considère que la personne qui abandonne la prière par paresse ou négligence n’est pas sortie de l’Islam, une telle personne après son repentir doit refaire toutes les prières manquées. En suivant cet avis vous devez refaire toutes les prières abandonnées si vous en connaissez le nombre exact. Mais si vous ne connaissez pas le nombre exact alors vous refaites le nombre que vous présumeriez dégager votre responsabilité. La façon de refaire les prières est la suivante : Vous commencez tout de suite à accomplir les prières que vous avez abandonnées - selon votre possibilité - à n'importe quel moment de la nuit ou du jour. Vous avez le libre choix de vous en acquitter de la manière qui vous plait. Vous pouvez vous acquitter des prières d'une seule journée l'une après l'autre. Comme vous pouvez par exemple prier après la prière du Dhohr trois prières du Dhohr (ou plus, ou moins). L'important c'est de vous acquitter de toutes les prières abandonnées selon le rythme qui vous convient. Ce qui est valable pour la prière l’est aussi pour le jeûne et la Zakat. Ainsi vous avez l'obligation de vous acquitter des jours de jeûne manqués. Si vous êtes incapable de déterminer le nombre de jours que vous devez rattraper, essayez d'en évaluer le nombre et de jeûner suffisamment de jours pour vous assurer que vous vous êtes déchargée de votre responsabilité. Il faut vous empressez donc de jeûner le nombre de jours que vous pensez avoir manqué suivant le rythme qui vous convient et Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.
Pour ce qui est de la Zakat, elle n'est obligatoire qu'une fois les deux conditions suivantes remplies, la première : atteindre le Nisâb (minimum légal sur lequel la Zakat doit être payée) qui équivaut à la valeur de 85 grammes d'or ou de 595 grammes d'argent ; la deuxième : qu’une année lunaire entière (al-Hawl) se soit écoulée en possession de cet argent.
Si vous êtes certain que votre argent avait atteint le Nisâb, mais que vous ne savez pas s’il est descendu ou pas en dessous du Nisâb durant l'année (al-Hawl) et qu'aujourd'hui cette somme d'argent est du même montant qu'au début, il faut alors considérer qu'elle n'est jamais passée en dessous du Nisâb. En effet, la règle jurisprudentielle dit : « La règle de base est que toute chose reste dans l'état dans lequel elle était » ; c'est-à-dire que s'il est confirmé qu'une chose possède une certaine caractéristique, la règle de base veut que cette chose garde cette caractéristique jusqu'à preuve du contraire. Ainsi, s'il est confirmé que cet argent avait atteint le Nisâb et que vous doutez ensuite qu'il soit descendu ou pas en dessous du Nisâb durant l'année, le principe de base veut que l'on considère qu'il n'est pas descendu en dessous du Nisâb. Vous avez donc l'obligation de vous acquitter de la Zakat sur cet argent. Ensuite, si vous n'avez aucune idée ni aucun moyen de savoir le montant de la Zakat dont vous devez vous acquitter pour les années précédentes, il faut alors faire des estimations. Voici la question posée au Comité permanent à ce sujet :
Est-il permis de s'acquitter de la Zakat de manière rétroactive ? Je sous-entends par cela le fait qu'une personne qui possédait une somme d'argent ayant atteint le Nisâb ne se soit pas acquittée de la Zakat à temps et ait laissé traîner la chose plusieurs années. Doit-elle s'acquitter de la Zakat pour cette période passée ? Comment cette personne peut-elle s'acquitter de la Zakat si elle n'est pas sûre du montant sur lequel elle devait s'en acquitter à l'époque ?
Le Comité permanent répondit à cette question comme suit :
La personne qui doit s'acquitter de la Zakat et tarde à le faire sans excuse valable commet un péché, comme le prouve le Coran et la Sunna qui incitent à s'empresser de payer la Zakat au moment où elle devient obligatoire.
Ensuite, la personne qui doit s'acquitter de la Zakat et ne le fait pas sur le champ doit le faire par la suite, même des années après. Elle doit alors s'acquitter de la Zakat pour toutes les années où elle a omis de le faire en essayant d’estimer au mieux le nombre d'années durant lesquelles elle a omis de payer la Zakat et les sommes dues, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Craignez Allah, donc autant que vous pouvez, [...]
» (Coran 64/16)Et Allah sait mieux.
Vous pouvez rechercher une fatwa à travers de nombreux choix