Assalam alaykum,Ma belle-sœur vient de perdre son mari (Allah rahmo) et son mari avait une deuxième épouse (mariage à l'insu de ma belle-sœur) mais qu'elle a découvert un moment donné et dont il a eu deux enfants une fille et un garçon. Ce garçon, 20 ans, a-t-il le droit de venir au domicile de ma belle-sœur maintenant ? Certains membres de la famille lui disent qu'elle doit l'accepter ; mais je me pose la question : ce jeune homme islamiquement parlant qu’est-il pour elle ? Ma belle-sœur est encore sous le choc car le décès date d'une semaine et elle n'est pas en mesure de prendre des décisions, mais je ne voudrais pas qu'elle se fasse influencer et commettent des erreurs. D'autant plus que le fait d'avoir appris à un moment donné qu'il y avait une deuxième famille en parallèle l'a déjà fait bien souffrir, et là voilà que le garçon vient à son domicile ? Je ne sais quoi penser, que faire, quoi lui dire, j'ai besoin d'en savoir plus surtout du point de vue religieux. Merci pour vos précieux conseils pour ma belle-sœur afin de l'aider dans ses droits, ses devoirs et dans la patience à la lumière de vos conseils dans votre réponse.
Louange à Allah et que la paix et bénédiction soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Qu’Allah vous console et nous L’implorons de pardonner au mari de votre belle-sœur, de lui faire miséricorde, d’élargir sa tombe et d’illuminer cette dernière pour lui. Il est à jamais illicite de se marier avec une femme ayant été l’épouse de son père. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Et n'épousez pas les femmes que vos pères ont épousées, exception faite pour le passé. C'est une turpitude, une abomination, et quelle mauvaise conduite ! » (Coran 4/22)
Il est donc permis à ce garçon d’entrer chez la femme de son père alors que celle-ci est dévoilée et seule. Il est toutefois peut-être sage de l’informer de tout cela plus tard si elle n’en a pas connaissance et d’éviter que ce garçon ne se rende chez elle pour le moment jusqu’à ce que sa tristesse se dissipe et jusqu’à ce qu’elle se remette de la perte de son mari.
Nous lui conseillons de faire preuve de patience, car la patience est une grande vertu. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
« Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : "Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons." Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les biens guidés » (Coran 2/155-157).
Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « Allah, exalté soit-Il, dit : "Le Paradis sera la rétribution de Mon serviteur croyant si Je reprends l’âme de son bien-aimé, parmi les habitants de ce bas monde, et qu'il patiente en espérant une rétribution de Ma part." » (Boukhari).
Al-Hâfizh ibn Hadjar a dit dans son explication de ce hadith : « Le "bien-aimé" désigne ici l’enfant, le frère ou toute personne aimée. »
Enfin, elle doit se consoler en pensant à la perte du plus grand des hommes qu’est le Messager d’Allah (), car il y a dans la perte de ce dernier une consolation à la perte de toute autre personne.
Et Allah sait mieux.
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