Quel est le jugement religieux relatif au sang, du point de vue de sa pureté ou de son impureté? Autrement dit, un boucher est-il autorisé à accomplir la prière en portant les mêmes habits que ceux qu'il porte en égorgeant les bêtes, alors que ces habits sont tachés de sang? Qu'Allah vous récompense.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et son Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Le sang est impur d'après la majorité des oulémas. L'Imam al-Qurtubi, qu'Allah lui fasse miséricorde, a avancé dans son interprétation du terme « et le sang » indiqué dans le Coran : «Les oulémas sont d'accord sur le fait que le sang est illicite et impur. Il n'est pas permis d'en manger ni d'en profiter». Ibn Khuwayz Mindâd, quant à lui, a dit : «Le sang est interdit tant qu’il n’est pas difficile de s’en débarrasser. Le sang négligeable et pardonné est celui dont il est difficile de se débarrasser. Celui qui est difficile de se débarrasser est celui qui se trouve dans la chair et les nerfs. Il est possible d'accomplir la prière en ayant le corps et les habits légèrement tachés de ce type de sang».
Toutefois, vous devez savoir que le sang qui coule à flots de la bête égorgée souille la partie du vêtement ou du corps touché. En effet, Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :
«Dis: 'Dans ce qui m’a été révélé, je ne trouve d’interdit, à aucun mangeur d’en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu’on a fait couler'» (Coran 6/145)
Le docteur Wahba al-Zuhayli a dit : «Le sang qu’on a fait couler est celui qui coule à flots des veines de la bête égorgée. Cela prouve que le sang illicite est celui qui coule». Ibn `Abbâs, 
et de son père, a dit : «Cela signifie le sang qui coule de la bête encore vivante, ainsi que celui qui coule des veines jugulaires lors de l'égorgement. N'en fait pas partie le sang coagulé comme le foie et la rate ni le sang mêlé à la chair lors de l'égorgement ni ce qui reste comme sang dans les veines. Car, dans ces cas, ce n’est pas du sang qui coule».
Partant, vous constatez, cher frère, que si vos vêtements sont touchés par une quantité abondante de sang qui a coulé à cause de l'égorgement, il ne vous est permis d'accomplir la prière en les portant qu'après avoir lavé les impuretés qui ont atteint les vêtements. Par contre, si le sang qui a atteint les vêtements est du sang mêlé à la chair de la bête égorgée et ses nerfs, ces derniers ne seront pas impurs et il est permis d'accomplir la prière en les portant. Toutefois, nous vous conseillons de garder dans votre lieu de travail un habit propre que vous consacrz uniquement à la prière.
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