Nous vendons et achetons des actions américaines et nous avons recours à ce qu’on appelle « Short Sale » (vente à découvert). Il s’agit de demander à un intermédiaire de vendre des actions que nous ne possédons pas à condition de les lui rendre après une période de temps. Par exemple : si le prix d’une action est de dix dollars et que nous nous attendons à une baisse des prix, nous lui demandons de vendre un grand nombre d’actions à ce prix. Il va sans dire que nous ne possédons pas d’actions et l’intermédiaire, quant à lui, prend une commission suite à cette opération ; sachant qu’il a dans les mains des actions de cette compagnie mais qui appartiennent à d’autres personnes. Lorsque le prix baisse et atteint les huit dollars, nous achetons les actions du marché et nous lui rendons ses actions et la différence de prix nous revient. Est-ce que ce procédé est permis par la Loi islamique ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La règle de base pour les transactions est la permission sauf celles que l’Islam a interdites. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « […] Alors qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt […] ». (Coran 2/275)
La vente aléatoire, ou celle qui nuit aux intérêts des autres, ou celle dont la connaissance du prix fait défaut ou celle qui entraîne une perte pour le vendeur ou l’acheteur ou la vente de ce dont on n’est pas propriétaire, est interdite.
Vendre et acheter des actions comporte souvent des choses illicites. Il n’est pas permis d’acheter des actions des compagnies ou des institutions usuraires ou qui traitent avec des usuriers en empruntant auprès d’eux avec des intérêts usuraires ou toute autre transaction qui entre dans le cadre de l’entraide au péché et à la transgression. Aussi, il n’est pas permis d’acheter des actions de compagnies qui produisent des choses illicites ou qui investissent dans les choses illicites.
Ce genre de transaction, sujet de notre fatwa, est interdit parce qu’il s’agit d’une vente aléatoire en plus de vendre ce dont on n’est pas propriétaire. Si ces actions mentionnées appartiennent aux sociétés productrices de produits illicites ou qui sont usuraires, l’affaire est plus grave et l’interdiction est plus importante. Le fait que ces institutions se trouvent dans des pays étrangers ne justifie pas qu’on recoure aux transactions illicites. Ce qui est interdit aux musulmans dans les pays musulmans, leur est également interdit à l’étranger.
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