Salam alaykum, Ma question : mon ex-mari veut reprendre le nom de son père biologique mais les parents adoptifs ont donné leur nom à mes enfants, est-ce que c’est illicite de porter le nom des grands-parents adoptifs et leur père a dit aux enfants que ce n’est pas leur nom, son vrai nom est français, sa mère française et son père algérien n’étaient pas mariés selon la loi islamique, je souhaiterais avoir l'explication merci d'avance.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Il n'est pas permis à ce père ou à ses enfants de rester dans cette situation et ils doivent rétablir la vérité, car la religion interdit l'adoption et la filiation de l'homme à une personne autre que son vrai père. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« Allah n'a pas placé à l'homme deux cœurs dans sa poitrine. Il n'a point assimilé à vos mères vos épouses [à qui vous dites en les répudiant] : "Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère." Il n'a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c'est Lui qui met [l'homme] dans la bonne direction. Appelez-les du nom de leurs pères : c'est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 33/4-5)

Le Prophète () a dit :

« Allah, les anges et tous les gens maudissent quiconque s’attribue un père ou un maître autre que le sien. Le Jour de la Résurrection, Allah n'acceptera de sa part ni repentance ni rançon. » (Mouslim)

Concernant vos propos selon lesquels cet homme est né d'une relation entre un homme et une femme qui n’étaient pas mariés selon les règles islamiques, si vous entendez par cela que certaines conditions du mariage n'ont pas été respectées comme la présence d'un tuteur par exemple, alors l'enfant doit être attribué à son père en raison de la suspicion présente. Il en est ainsi pour tout mariage que l'homme pense être permis ; l'enfant est alors attribué à son père. Cheikh al-Islâm ibn Taymiyya a dit : « Les musulmans sont unanimes sur le fait que l'enfant né d’un mariage que le mari pense être permis et qu'il a consommé doit être attribué à cet homme et hérite de lui, même si ce mariage est en réalité invalidé à l’unanimité... la confirmation de la filiation n'a pas besoin que le mariage soit valide en soi, car l'enfant appartient à la couche. Le Prophète () a dit : « Au lit L'Enfant et au fornicateur les pierres.» (N.T. : lit renvoie ici au couple légitime et plus précisément au mari et les pierres à la lapidation)

Par contre, s'il est le résultat d'une relation illégitime alors, il n'est pas attribué à cet homme, mais à sa mère et si cela pose un embarras, on peut lui attribuer une filiation générale pour éviter cet embarras.

Et Allah sait mieux.