Je suis une musulmane vivant en Australie et je suis perplexe. J'ai signé les papiers de mon divorce religieux il y a trois mois. Quelques mois plus tard, nous sommes allés signer les papiers officiels du divorce reconnus par le gouvernement. Quand nous en avons discuté avec l'imam, nous avons jugé qu'il valait mieux que nous retournions vivre ensemble et nous nous sommes mis d'accord à ce propos. Je suis allée en sa compagnie dans son magasin, après avoir signé les papiers officiels du divorce. Nous examinions le moyen de revenir sur notre décision et ce que nous devions faire pour cela. Et voilà qu’il me viole. Je voulais le dire aux gens, mais il m'a dit que personne ne me croirait. Je sens maintenant que je ne vaux rien, pourquoi Allah me fait-Il subir cela ? J'étais une musulmane pieuse toute ma vie, je n'ai jamais fréquenté d'homme, je n'ai jamais commis de fornication, Je viens de découvrir qu'il ne s'est marié avec moi que pour entrer en Australie. Je suis vraiment furieuse et je veux me venger. Pourquoi ma souffrance se poursuit-elle toujours ? Veuillez me pardonner pour la sécheresse de mes paroles car je n'ai fait qu'extérioriser mon état d'âme.
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Chère soeur
S'il s'agit du premier ou du deuxième divorce, celui-ci est donc révocable et votre époux a le droit de reprendre la vie commune quand il le veut, avant l'expiration de la période de viduité qui est de trois mois. Si ce rapport conjugal a eu lieu au cours de cette période dans l'intention de vous récupérer, cette révocation est valable et vous êtes sa femme. Ce qu'il a donc fait n'est pas considéré comme une fornication.
Si la période de viduité a expiré, le divorce prend effet mais il est révocable et ne lui est pas permis d’avoir de rapport sexuel avec vous à moins qu’il ne fasse un nouveau contrat de mariage remplissant toutes les conditions exigées par la législation musulmane.
Cet acte est donc considéré comme une fornication de sa part s'il a eu lieu après expiration de la période de viduité due à un premier ou un deuxième divorce ou s’il a eu lieu après le troisième divorce. Car le mari qui répudie trois fois sa femme ne pourra plus la reprendre pour épouse, à moins qu'elle ne se remarie effectivement avec un autre homme, qu'elle consomme le mariage et qu'elle soit répudiée de manière irrévocable par ce deuxième conjoint ou que ce dernier meurt.
Nous aimerions attirer votre attention sur certains points:
Le premier : Quand le musulman est mis à l'épreuve, il doit patienter, s'il s'afflige ou s'irrite, ceci ne fera qu'accroitre sa détresse et sa douleur.
Le deuxième : Il n'est pas permis de s’opposer à Allah, le Très-Haut, et au destin qu'Il a prescrit par des expressions telles que celle que vous avez prononcées : "pourquoi Allah me fait-Il subir cela ?", car ceci contredit la bienséance envers Allah.
Le troisième : Il est illicite au musulman de rappeler sa piété et son bon comportement comme une faveur à Allah le Très-Haut !
Cette faveur lui a été accordée, en réalité, par Allah, exalté soit-Il, qui dit : " Ils te rappellent leur conversion à l’Islam comme si c’était une faveur de leur part. Dis: «Ne me rappelez pas votre conversion à l’Islam comme une faveur. C’est tout au contraire une faveur dont Allah vous a comblés en vous dirigeant vers la foi, si toutefois vous êtes véridiques." (Coran 49/ verset 17)
Et Allah sait mieux.
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