"Mes émissaires rentreront ce soir (dimanche) et feront un compte rendu lors de la réunion spéciale du gouvernement" lundi, sur le sort du soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu dans la bande de Gaza depuis juin 2006, a dit M. Olmert à l'ouverture du conseil hebdomadaire des ministres.
"Le gouvernement recevra les dernières informations et, en fonction des circonstances et de ces informations, nous déciderons si une décision doit être prise et laquelle", a-t-il souligné.
Toutefois, plus tard dans la soirée, la présidence du conseil a annoncé le report à mardi de la réunion spéciale du gouvernement sans donner les raisons de cette décision.
Le ministre de l'Intérieur, Meir Sheetrit, a pour sa part affirmé que les discussions dimanche au Caire du négociateur Ofer Dekel et du chef du Shin Beth (services israéliens de sécurité intérieure), Yuval Diskin, sont cruciales.
"Aujourd'hui, la question sera tranchée pour le meilleur ou le pire. J'espère qu'elle le sera pour le meilleur", a-t-il insisté, avant de souligner: "Durant le week-end, d'importants efforts ont été déployés pour conclure un accord. Le Hamas comprend que les jours de ce gouvernement sont comptés".
Il a par ailleurs ajouté que le cabinet Olmert, qui devrait bientôt être remplacé par une équipe gouvernementale dirigée par le chef du Likoud (droite), Benjamin Netanyahu, était prêt à accepter un accord.
"Ce gouvernement est prêt à accepter un accord, mais quand il sera remplacé personne ne peut dire ce qu'il en adviendra", a souligné M. Sheetrit.
Les deux négociateurs israéliens se sont rendus au Caire samedi pour poursuivre des discussions parrainées par l'Egypte sur un échange de prisonniers avec le Hamas contre la libération de Shalit, enlevé par un commando palestinien, dont faisait partie le Hamas, en juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza.
Selon la presse israélienne, les deux émissaires sont porteurs d'un ultimatum pour le Hamas: si les islamistes n'acceptent pas un accord avant dimanche soir, ils devront traiter avec le prochain gouvernement de M. Netanyahu, qui pourrait s'avérer moins souple.
Le Hamas ne paraît cependant pas prêt à des concessions.
"Nous maintenons nos conditions et sommes indifférents aux pressions sionistes", a affirmé à l'AFP son porte-parole Fawzi Barhoum.
"La clé pour résoudre le problème est de répondre à nos demandes (qu'Israël) connaît bien", a-t-il ajouté.
Le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza, exige l'élargissement d'un millier de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont certains impliqués dans des attentats meurtriers, en échange du soldat.
L'Egypte a accueilli la semaine dernière des négociations indirectes à huis clos entre le Hamas et Israël sur un échange de prisonniers qui pourrait ouvrir la voie à un accord de trêve de longue durée dans la bande de Gaza, après l'offensive meurtrière israélienne de 22 jours lancée contre l'enclave palestinienne le 27 décembre.