Tony Blair prône le dialogue avec le Hamas
«Le Hamas doit être impliqué dans le processus de paix au Proche-Orient parce qu’on ne peut pas isoler Gaza dans la recherche d’un règlement», dit Tony Blair. Dans une interview publiée par The Times de Londres, le représentant du Quartette au Proche-Orient, (Etats-Unis, Russie, ONU et Union européenne), critique en fait implicitement la stratégie suivie par l’administration Bush et Israël à l’époque où lui-même était à la tête du gouvernement britannique.
« La stratégie consistant à laisser Gaza de côté pour essayer de créer un Etat palestinien en Cisjordanie ne pouvait pas marcher et ne marchera jamais », dit Tony Blair. « C’est cette politique qui est derrière la réouverture des hostilités entre Israël et le Hamas le mois dernier à Gaza », estime-t-il.
Faisant référence à l’Irlande du Nord, l’ancien Premier ministre britannique dit : « dans une telle situation, mon idée de base, c’est de parler avec tout le monde ». Allusion directe à l’époque où il négociait secrètement avec le Sinn Fein, le parti qui représentait l’IRA, pour mettre fin au conflit d’Irlande du Nord.
Position officielle
Le représentant du Quartette rappelle la position officielle de l’organisation qu’il représente, qui est le refus de parler au Hamas tant qu’il ne renonce pas à la violence et ne reconnaît pas l’existence d’Israël, mais il souligne qu’il y a une différence entre ne pas parler au Hamas dans le cadre des discussions du processus de paix et parler au Hamas qui détient, de fait, le pouvoir à Gaza. Tony Blair ne répond pas directement lorsqu’on lui demande s'il a eu des contacts avec le Hamas.
Le représentant du Quartette se démarque de la position officielle britannique et critique aussi sévèrement le blocus de Gaza par Israël dans cette interview au Times.