Le massacre des innocents par René Balme
Depuis bientôt 4 semaines, les bombes pleuvent sur Gaza. La population civile paye un lourd tribut à la folie meurtrière de l’armée israélienne encouragée par le silence écrasant de l’ensemble des « grandes démocraties ».
La France, jadis patrie des Droits de l’homme, s’est délibérément et honteusement rangée derrière les assassins ; et les gesticulations de Nicolas Sarkozy au Proche Orient n’ont pas réussi à masquer la lâcheté de la France, fidèle suppôt de la politique d’apartheid menée par les sionistes. De crime de guerre en crime contre l’humanité, d’utilisation d’armes prohibées en massacres délibérés de civils, l’Etat d’Israël assassine, affame et prive de soins tout un peuple en sombrant lamentablement dans le camp de ce que son ami Bush qualifiait d’Etat voyou.
Il est des horreurs qui ne peuvent plus être tues ni soustraites au regard des gens et l’opinion internationale découvre, grâce au travail acharné d’une armée de bénévoles – condamnée à faire le travail de ceux qui s’enorgueillissent de posséder une carte de presse – la réalité quotidienne de Gaza. Israël – et on peut se demander de quel droit – interdit à la presse de pénétrer dans Gaza, comme elle interdit aux équipes médicales de le faire ! Israël refuse d’appliquer les résolutions de l’ONU. Israël refuse de se soumettre au droit international...
Combien de temps encore allons-nous laisser faire ? Combien de temps allons-nous accepter que des morceaux d’enfants, de femmes, de vieillards jonchent le sol de Gaza-City ? Jusqu’à l’extinction du dernier Palestinien ? Jusqu’à l’annexion de la dernière bande de terre ?
Que font ces parlementaires français, si rapides d’ordinaire, à commenter tel débordement aux quatre coins du monde ? Où sont les grands donneurs de leçon qui fustigent les Droits d’homme en Chine. Où sont ceux qui traînaient Chavez dans la boue ? Où sont ceux qui traitaient Castro de dictateur ? Où sont-ils ces perroquets d’antan, rassemblés derrière l’association « Reporters Sans Frontières » étrangement silencieuse face au carnage et à la liberté de la presse bafouée ? Où sont les chanteurs bêlants qui de Bétancourt à tartampion occupent d’ordinaire les médias pour hurler, que dis-je, vendre leur colère sélective ? Où êtes-vous, chiens de garde du capital et de la liberté à géométrie variable ? Vous n’êtes plus parce que vous n’avez jamais été que dans vos rêves marchands de gloire et d’orgueil.
Et aujourd’hui un peuple crève à côté de chez vous.
Richard Falk, le rapporteur de l’ONU sur les Droits de l’homme dans les territoires occupés et professeur de droit international à l’université de Princeton a déclaré "Est-ce une exagération irresponsable que de comparer le traitement infligé aux Palestiniens avec les chefs d’accusation qui avaient été réunis pour dénoncer les atrocités commises par les nazis ? Je ne le pense pas."
Je ne le pense pas non plus et c’est la raison pour laquelle, je m’associe à toutes les protestations et manifestations qui ont lieu depuis le début du conflit pour défendre la cause palestinienne et pour demander l’arrêt du massacre. C’est aussi la raison pour laquelle, je m’associe à la plainte qui a été déposée par plusieurs associations aux fins que la Cour Pénale Internationale soit saisie des crimes de guerre commis à Gaza depuis le 27 décembre 2008.
J’invite les grignerots, et plus largement tous les démocrates, à se mobiliser pour que cesse le massacre des innocents et le génocide du peuple palestinien.
René Balme ; Maire de Grigny