Ma grand-mère est morte chez elle et a été laissée pendant 24 heures avec ses habits sans que l’on n’effectue sa toilette mortuaire, ni qu’on ne l’enveloppe dans un linceul. Le jour suivant, l’odeur envahissait l’endroit, ce qui a entraîné le refus de tout le monde de faire sa toilette mortuaire sauf sa fille cadette qui l’a faite et l’a ensevelie. Il est à noter que son visage est devenu verdâtre ou bleuâtre. J’aimerais savoir si cela est dû au retard dans l’enterrement ou à une autre raison, sachant qu’elle ne négligeait jamais ni les prières ni le jeûne. Je voudrais seulement me rassurer à cet égard.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Le retard des funérailles et de l’enterrement de cette femme jusqu’à ce changement est absolument illicite. En effet, cet acte constitue une atteinte à la sacralité de l’individu musulman qu’Allah a honoré et dont Il a exigé l’enterrement. C’est également contraire à l’ordre du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Salam) de se hâter d’organiser les funérailles et d’enterrer le mort. Cela s’oppose aussi au respect des droits des parents et à la bienfaisance envers eux après leur mort. Telle est la sentence à moins que ce retard ne soit involontaire.
En ce qui concerne le changement de la couleur du visage de la défunte, il est probablement le résultat du retard dans l’enterrement, et ne prouve rien. Si cette femme accomplissait ses prières, jeûnait et s’acquittait de ses obligations, elle ne verra que du bien inchâ Allah.
D’autre part, le musulman a le devoir de cacher les signes qu’il voit sur les morts et que les gens estiment être de mauvais augure. Al-Tabarâni a rapporté dans son ouvrage intitulé al-Mo`djam al-Kabîr, d’après Abou Râfi` que le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Salam) a dit :
«Quiconque fait la toilette mortuaire d’un mort, puis cache son état, verra Allah lui pardonner quarante péchés capitaux»
Al-Haythami a dit : on trouve ses narrateurs dans les Hadîths rapportés par Boukhari et/ou Mouslim. En outre, dans l’ouvrage al-Mostadrak, al-Hâkem a rapporté une autre version : «Allah lui pardonnera quarante fois», et a dit du Hadîth : «il remplit les critères d'authenticité appliqués par Mouslim».
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