Je dois nourrir des nécessiteux en guise d’expiation pour avoir retardé le rattrapage des jours de jeûne non accompli. Je ne connais ni de pauvres ni de nécessiteux, mais certains sont endettés ou ont besoin d'argent pour leur mariage, ou autres buts. M'est-il permis de leur verser l'expiation ? Étant une femme mariée, m'est-il permis de le verser à mes proches parents s'ils sont dans le besoin car il se peut qu'ils ne trouvent pas parfois de quoi manger ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Celui qui retarde le rattrapage de son jeûne sans excuse valable, devra l'expier en nourrissant un nécessiteux pour chaque jour à rattraper. Si l'on ne trouve pas de nécessiteux dans son pays pour les faire bénéficier de cette expiation, il n'y aura pas d'inconvénient à ce qu'on mandate un tiers pour la verser aux nécessiteux d'un autre pays.
L'expiation est versée pour nourrir les nécessiteux et non pour les aider à se marier. Quant à la dette, son remboursement constitue l'un des emplois de la Zakât et non de l'expiation, à moins que l’endetté n’ait besoin de cet argent pour se nourrir et qu'il nourrisse autrui.
Quant au fait de donner la nourriture de l’expiation aux proches parents dont l’entretien n’est pas une obligation, cela est permis d'après de nombreux oulémas. En effet, l'aumône versée aux proches dans le besoin est meilleure que l'aumône versée à toute autre personne. Dans ce contexte, le Prophète () a dit :
«L'aumône faite au pauvre est une simple aumône et, au proche, elle est à la fois une aumône et une forme de préservation des liens de parenté» (Al-Tirmîdhi)
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