Je suis un musulman récemment converti et je souhaite connaître mes droits lors du divorce. J’ai deux épouses, j’ai répudié une fois et de manière révocable l’une d’entre elles. Avec celle-ci, j’ai une fille de cinq mois. Mes questions sont les suivantes :
1) Dois-je partager équitablement mon temps entre mes deux épouses durant la période de viduité ?
2) Quels sont les droits de mon épouse après la fin de sa période de viduité ? Dois-je lui fournir un logement, un chauffeur, un serviteur et autres. Si je ne suis pas responsable de lui fournir un logement, qui l’est donc ?
3) Quels sont mes droits en ce qui concerne la garde de ma fille ? Actuellement, j’habite au Qatar et mon épouse est qatarie. Est-ce que, si je quitte le Qatar, le jugement sera différent en ce qui concerne la garde ?4) Quels sont mes devoirs pour aider ma fille ? Je vais me rendre au tribunal. J’aimerais obtenir une réponse avant ce moment. Qu’Allah vous récompense.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Nous demandons à Allah, exalté soit-Il, qu’Il vous récompense pour avoir embrassé l’islam et qu’il nous raffermisse tous dans cette religion jusqu’à ce que nous Le rencontrions.

En ce qui concerne les questions posées, nous résumerons leurs réponses selon les points suivants :

Le premier point : vous n’êtes pas obligé de consacrer des nuits à cette épouse que vous avez répudiée de façon révocable. Bien qu’elle ait toujours le statut d’épouse, elle n’a pas droit à passer avec vous une partie de vos nuits. Ibn Qudâma a dit dans al-Mughnî alors qu’il parle de la femme qui a été répudiée de façon révocable : « L’époux l’a éloignée de son lit et elle n’a plus de droit sur lui s’agissant des nuits passées ensemble. »

Le deuxième point : lorsque sa période de viduité prend fin, son responsable est son tuteur ou son nouvel époux si elle s’est remariée. Vous n’êtes pas tenu de subvenir à ses dépenses ou de lui procurer un logement après la fin de sa période de viduité.

Le troisième point : la personne qui mérite le plus d’avoir la garde de cette fille est sa mère tant qu’elle ne perd pas la capacité à exercer ce droit ou qu’elle ne s’est pas remariée car à ce moment la garde revient à celle qui en est le plus digne parmi les femmes ou à vous s’il n’y en a pas ou qu’elle y renonce en votre faveur.

Le quatrième point : si la garde de cette fille vous est confiée et que vous êtes apte à exercer ce droit, il vous est alors permis de de l’amener avec vous voulez quitter le pays. Al-Ramlî, le chaféite a dit dans le commentaire d’al-Minhâdj : « Ou que l’un des deux veuille voyager pour déménager ; alors le père est plus en droit d’avoir la garde s’il remplit les conditions permettant de l’obtenir. Si c’est le père qui voyage pour déménager, alors il est plus en droit d’avoir la garde de l’enfant par précaution afin de préserver la filiation et pour réaliser un intérêt comme l’enseignement, la préservation et la facilité de dépense. »

Nous attirons l’attention sur ce qui suit :

Premièrement : la plupart des sujets que nous avons mentionnés font l’objet de divergences entre les jurisconsultes. Le tribunal est donc plus digne d’examiner ces sujets car le verdict du juge met fin aux divergences sur les questions sujettes à interprétation.

Deuxièmement : « S’il vous est possible de vous réconcilier et de reprendre votre épouse alors cela sera mieux surtout qu’Allah vous a accordé une fille qui a besoin de vous deux.