Mon père et moi avons acheté une villa au prix de 490 millions de centimes, ma contribution s’élève à 150 millions. J’ai trois frères et aucun d’eux n’y a participé.
Mon frère ainé, par jalousie et par méchanceté m’a créé des problèmes. En effet, il a réussi à convaincre ma mère de nous expulser ma femme et moi. Je vous signale que mon frère a divorcé deux fois. Son premier mariage est illégitime et ses trois enfants qui en sont issus sont des enfants de Zina et nous nous étions entendus avec lui pour qu’ils ne viennent pas chez nous et ainsi ne créent pas de problèmes au sein de notre famille. Mais il nous a trahis et il les a amenés à la maison. Mon père étant trop vieux, il ne peut rien faire et ma mère est de son coté : elle écoute et croit tous ses mensonges. Ceci n’est qu’un résumé car le problème est beaucoup plus profond. Que dois-je faire ? Eclairez-moi s’il vous plait, toutes mes économies sont dans cette villa et il me reste une dette de 60 millions à payer, de plus je ne peux pas vivre avec mon frère ainé qui est un alcoolique (il rentre souvent soûl) et parle à ma femme sans pudeur.
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère :
Si votre contribution à l’achat de cette maison n’était pas une donation que vous avez faite à votre père, c’est-à-dire que vous avez eu l’intention de devenir son coacquéreur dans cette propriété immobilière, vous avez un droit dans cette villa proportionnel à votre contribution et nous vous conseillons de le légaliser juridiquement tant que vous et votre père êtes tout deux en vie car la mort peut venir à tout moment.
Quant à votre décision de quitter cette maison conformément à la volonté de votre mère, c’est une décision juste même si vous êtes victime d’une injustice et d’un complot dirigé par votre frère contre vous. En effet, la bienfaisance, la bonté envers la mère ainsi que l’effort pour la servir sont des obligations qui concernent tous ses enfants. Dans Boukhari et Muslim, Abou Houreïra a rapporté : « Un homme demanda : «Ô Messager d’Allah, quelle est la personne la plus digne de ma bonté ? » Il répondit : « Ta mère ». L’homme renoua : « .Qui d’autre en suite ? » Il répondit : « Ta mère » L’homme répéta : « Qui d’autre ensuite ? » Il répondit de nouveau : « Ta mère ». « Ensuite ? » demanda l’homme une dernière fois ; il répondit alors : « Ton père. »
En ce qui concerne votre frère, vous êtes dans l’obligation de lui ordonner le convenable, lui défendre le blâmable et ne l’approuver dans aucune de ses mauvaises conduites (consommation d’alcool ou autres). Vous devez faire ceci avec beaucoup de sagesse, car Allah le Très Haut dit : « Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c'est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s'égare de Son sentier et c'est Lui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. » (Sourate 16/Verset 125).
Vous devez aussi endurer avec patience les préjudices et complots qu’ils vous font subir et ne pas rompre les liens de parenté, qui vous unissent, du fait de ces mauvais comportements à votre égard, car les liens de parenté sont sacrés dans l’Islam, qui interdit d’ailleurs de les rompre. Allah le Très haut dit :
« Si vous vous détournez, ne risquez-vous pas de semer la corruption sur terre et de rompre vos liens de parenté ? Ce sont ceux-là qu'Allah a maudits, a rendus sourds et a rendu leurs yeux aveugles. » (Sourate 47/Verset 22-23)
Et Allah sait mieux.
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