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Un défunt laisse sa mère, une fille, une sœur germaine et des cousins germains

Question

Pouvez-vous faire le décompte de l’héritage en fonction des informations suivantes :
Le défunt est une femme.
Montant de l’héritage : 1.000.000
Héritiers hommes : 5 cousins germains : les fils du frère germain de son père.
Héritiers femmes : une mère, une fille, une sœur germaine

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la femme décédée n’a pas laissé d’autres héritiers que ceux mentionnés, alors la mère a le droit au sixième de l’héritage – à titre obligatoire – puisque le défunt a laissé une descendance ayant droit à l’héritage. Allah dit : « Le père et la mère du défunt ont chacun droit au sixième de l’héritage si ce dernier laisse une descendance. » (Coran 4/11).
La fille aura droit à la moitié de l’héritage – à titre obligatoire – en raison du verset relatif à l’héritage de la fille unique : « tandis que la fille unique en obtiendra la moitié. » (Coran 4/11).
Le reste revenant à la sœur germaine – en vertu des droits d'agnation (Ta'sîb) qui s’appliquent à la sœur germaine ou consanguine quand le défunt(e) laisse avec elle une descendance strictement féminine – au vu de ce qui a été rapporté de source sûre du Prophète () qui a donné à la sœur ce qu’il restait de l’héritage après avoir donné les parts revenant à la fille et à la fille du fils du défunt. Le hadith est mentionné dans le recueil de Boukhari, selon Huzayl ibn Shurahbîl.
C’est la raison pour laquelle les savants ont statué qu’après le partage des parts obligatoire de l’héritage, la sœur germaine ou consanguine du défunt devait recevoir la partie restante de l’héritage en présence d’une descendance féminine ayant droit à l’héritage (une fille du défunt ou une petite fille qui serait la fille de son fils).
L’auteur de Al-Ruhbiyya a dit : « Et les sœurs en concours avec les filles sont pour ces dernières comme des agnats ('Asaba) »
Les cousins germains n’ont droit à aucune part de l’héritage en présence de la sœur germaine qui a droit au reste de l’héritage et en prive les cousins.
Le montant en question – un million – doit être partagé en six parts. La mère de la défunte a droit à un sixième de l’héritage, soit une part. La fille a droit à la moitié de l’héritage, soit trois parts, et la sœur germaine a droit au reste, soit deux parts.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Aussi, il n’est pas possible de procéder à la répartition de l’héritage ainsi et se contenter de cette Fatwa délivrée en fonction d’une question posée. Il faut ramener votre cas à un tribunal religieux de façon à s’assurer que tous les héritiers légaux ont bien été pris en ligne de compte puisqu’il est possible qu’on ne prenne connaissance de l’existence de l’un d’entre eux qu’après avoir effectué des recherches. Il est aussi possible que le défunt ait laissé un testament, des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers. Dans ce cas, il ne convient pas de procéder au partage de l’héritage sans avoir consulté un tribunal religieux s’il en existe un. Et ce, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.

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