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Suite à une grossesse difficile mon comportement envers mes proches peut-il être qualifié de mauvais ?

Question

Salam aleykoum. Ma question porte sur l'obéissance aux parents. Après mon accouchement et ma grossesse difficile, j'étais très vulnérable et je ne voulais pas qu'on touche mon bébé qui était affaibli. J'ai imposé des limites à mes parents mais aussi à la mère de mon mari car je ne me sentais pas à l'aise pour les recevoir à la maternité et qu'ils portent ma fille, l'embrassent, etc. Je n'ai pas eu d'empathie de leur part, on m'a d'ailleurs mise de côté et crié dessus sans vouloir comprendre qu'il était dur pour moi d'être une nouvelle maman et que j'avais énormément souffert. Mon père était déçu de moi, il m'a mise de côté après que je n'ai pas été en mesure de le recevoir correctement. Ce jour-là, j'avais accepté de le voir pour maintenir les liens de parenté malgré ma fatigue car notre bébé ne dormait pas plus d'une heure ou deux la nuit et le seul moment où je pouvais me reposer était la journée. J'avais sacrifié ce temps précieux pour le recevoir mais il n'a pas voulu comprendre que je devais m'occuper de ma fille et me reposer, que je ne pouvais pas manger avec sa femme et lui etc. Je n'ai pas été méchante avec lui, c'est lui et sa femme qui ont brusquement quitté la maison. J'étais tellement fatiguée à cette période que j'étais même devenue folle et inconsciente de ce que je disais, je parlais dans mon sommeil, j'ai perdu 25 kg en 3 mois. Mes proches m'ont beaucoup fait souffrir. Ai-je commis un péché ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il n’y a aucun doute que l’Islam a enjoint aux fidèles de bien se comporter avec les parents, d’être bon envers eux et bienfaisant et qu’il a sévèrement mis en garde contre le fait de causer du tort à l'un d'eux ou à le mettre en colère. Car tout ce qui pourrait incommoder le père de la part de son fils ou de sa fille, aussi minime soit-il, est considéré comme une forme d'ingratitude filiale ('Uqûq). Vous pourriez avoir commis un péché à cet égard si vous avez négligé de recevoir intentionnellement votre père de la manière qui sied à son rang. Si vous vous efforcez d'être bienfaisante envers lui et que malgré vos efforts vous avez commis une erreur, on peut espérer qu'elle vous sera pardonnée conformément au sens de ce verset qui dit après avoir enjoint aux enfants de bien traiter leurs parents : "Votre Seigneur connaît parfaitement vos intentions. Si celles-ci sont pures, sachez qu’Il traitera avec la plus grande indulgence ceux qui ne cessent de revenir à Lui." (Coran 17/25). [N.T: dans le contexte de ce verset "vos intentions" renvoi à la sincérité dans la bonté que vous témoignez envers vos parents. ]
Vous devriez essayer de vous excuser poliment et gentiment si vous êtes fatigué et avez du mal à les recevoir. En revanche, ils devraient vous trouver des excuses et vous comprendre. S'ils ne vous trouvent pas des excuses, vous pouvez demander l’aide de certains proches de votre père pour lui en parler. Dans le même temps, nous vous mettons en garde de ne pas être extrêmement sensible aux visites si elles sont faites dans les limites de la modération, ainsi qu'au fait que certains membres de votre famille désirent porter votre nouveau-né et l'embrasser surtout s'il n'y a aucune crainte de préjudice pour ce dernier. S'il y a crainte d'un quelconque préjudice sur l'enfant, vous pouvez, par exemple, vous référer à l'autorité médicale de l'hôpital pour qu'elle se charge de leurs donner les conseils nécessaires.

Et Allah sait mieux.

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