Salam alaykoum,
Je suis une française convertie à l'Islam. Je fais parfois le Tayammoum dans le cas où je ne veux pas m'assécher la peau et les cheveux. En effet, lorsque je me lave les cheveux, je fais le nécessaire pour les nourrir afin qu'ils ne soient pas secs, mais je me dis que si je devais me les relaver tous les jours cela les rendrait trop secs, et même si j'usais de mes produits, cela les rendrait peut-être à la limite même gras. Je fais donc les ablutions humides lorsque je dois me laver les cheveux et le corps particulièrement. Mais donc mon utilisation du Tayammum est-elle correcte ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Avant tout, nous rendons grâce à Allah de vous avoir permis de connaître la vérité et de vous avoir fait entrer dans l’Islam. Nous louons Allah de vous avoir accordé ce bien immense, et nous Lui demandons de vous affermir dans l’Islam. Quant à notre réponse à votre question, sachez que le lavage des cheveux est une obligation du Ghousl de la Djanâba, des menstrues ou des lochies. Dans ces trois types de Ghousl, il est nécessaire de se laver tout le corps et de faire pénétrer l’eau jusqu’au cuir chevelu. Répandre l’eau sur tout le corps y compris ce que cachent les cheveux est une obligation.
Il est mentionné dans l'Encyclopédie koweitienne du Fiqh : "Les savants s’accordent pour considérer qu’il est obligatoire à la femme et à l'homme de faire parvenir l’eau jusqu’à la racine des cheveux durant le Ghousl que les cheveux soient longs ou courts." Fin de citation.
Prendre soin de ses cheveux ou les nourrir n’est pas une excuse qui permet de s’abstenir de faire le Gousl obligatoire et n’autorise pas à remplacer ce dernier par le Tayammoum. Même chose pour la craindre de la chute des cheveux, car il est connu que le lavage de la tête fait généralement tomber certains cheveux.
La chute des cheveux n’est considérée comme une excuse permettant le recours au Tayammoum que si elle sort du cadre de la normalité et que l'on craigne qu’elle provoque une difformité ou une calvitie. En plus cette crainte doit être basée sur le rapport d’un médecin de confiance ou sur une expérience réelle et pas seulement sur un simple doute. Si tel est le cas, selon l’avis le plus étayé, il est permis à la femme dans le Ghousl obligatoire de recourir au Tayammoum au lieu de laver ses cheveux, mais elle doit laver tout le reste de son corps. En effet, les oulémas stipulent qu’il est permis de recourir au Tayammom lorsque l’on craint que l’utilisation de l’eau puisse causer un mal, aggraver une maladie ou empêcher l’utilisation d’un membre du corps. Al-Nâwâwi a mentionné dans son livre intitulé Al-Madjmou’ : « Selon l’avis qui fait l’unanimité des adeptes de notre école, il est permis à la personne de recourir au Tayammoum si elle craint de tomber malade en prenant un bain rituel, si l’eau est nuisible à sa santé à cause d’une blessure sur l’un de ses membres, si, par expérience ou selon l’avis d’un médecin, l’usage de l’eau est susceptible de provoquer un mal ou d’aggraver un mal déjà existant ou de retarder la guérison, etc. » Fin de citation
Il ne fait aucun que la chevelure est un symbole de beauté et de séduction chez la femme et que les cheveux abîmés ou endommagés sont un signe de laideur et de maladie. De ce fait, il est permis à la femme de recourir au Tayammoum tout en lavant le reste de son corps si elle a une crainte justifiée que le lavage risque d’abîmer ses cheveux. Al-Nâwâwi a dit : « Si la cause qui permet de recourir au Tayammoum empêche le lavage de la majeure partie du corps, la personne concernée doit recourir au Tayammum et si une partie de ses membres sont sains et d’autres malades, elle doit utiliser l’eau pour les membres sains et avoir ensuite recours au Tayammum en raison des membres qu’elle ne peut laver. » Fin de citation

Et Allah sait mieux