Nous savons que celui qui a l’intention de sacrifier une bête ne doit pas se couper les cheveux et les ongles durant les premiers jours du mois de Dhul Hidja. Quel est le jugement pour celui qui commet cet acte par oubli, par ignorance ou même en connaissance de cause ? Son sacrifice est-il accepté ? Est il obligé d'exprimer son intention pendant l’égorgement, sachant que la personne qui fait le sacrifice n’égorge pas par elle-même en raison de son incapacité ?
Louanges à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
L’avis adopté par la plupart des savants est qu’il est Makrûh (détestable) pour celui qui a la ferme intention de sacrifier une bête de se couper les cheveux ou les ongles pendant les dix premiers jours de Dhul-Hidja. L'imam al-Nawawî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Il est détestable pour celui qui veut égorger une bête de se couper les cheveux et les ongles pendant les dix premiers jours de Dhul Hidja et ce jusqu'à ce que la bête soit égorgée » (Al-Majmu’) Les imams Mâlik et Abû Hanîfa, qu'Allah leur fasse miséricorde, ont estimé au contraire que cet acte n’était pas détestable. Quant à Said Ibn Musayyib, Ahmad, Ishâq et Dâwûd, qu'Allah leur fasse miséricorde, ils ont dit qu'il s'agissait d'un acte interdit.
Celui qui fait cet acte intentionnellement ou par oubli n'a rien à se reprocher et cela n’a aucune influence sur la validité de son sacrifice. Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit après avoir rappelé les avis des savants sur la question : « Il ne doit pas se couper les cheveux et les ongles et s’il le fait il doit demander le pardon d'Allah exalté soit-il. A l'unanimité des savants, il n’y a aucuve fidya (expiation) à payer, qu'il l’ait fait intentionnellement ou par oubli. » (Al Mughnî)
Quant au fait d'exprimer l’intention pendant l’égorgement de la bête, si la personne qui égorge la bête ou celle qui la remplace dit : « Ô Allah ceci vient de toi et est pour toi, ô Allah accepte le de moi ou de lui » il n’y a pas de mal à le faire. Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, l’a énuméré parmi les bonnes choses mentionnées par de nombreux savants.
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