Le père de mon épouse venant de disparaitre à la suite d’une longue maladie, laisse à sa femme ainsi qu’à ses enfants une maison au Maroc qu’ils occupent depuis de nombreuses années et continueront d’habiter dans le temps, sauf en ce qui concerne leur belle-mère dont le souhait est de se rapprocher de sa famille. Cette dernière ayant fait savoir aux enfants de feu son mari que son intention première était de quitter définitivement la partie du logement qu’elle n’a cessé d’occuper jusqu’à ce jour, leur réclame sa part qui légitimement lui revient. La maison en question, vu son état de vétusté, est estimée à 600 000 dirhams par une agence immobilière. De ce fait, chacun des enfants devra remettre à leur belle-mère une certaine somme d’argent. La maison en question, vu son état de vétusté, est estimée à 600 000 dirhams par une agence immobilière. De ce fait, chacun des enfants devra remettre à leur belle-mère une certaine somme d’argent Qu’elle serait d’après votre savoir en matière d’héritage et de succession, le montant et/ou le pourcentage dû à leur belle-mère, sachant que bien entendu la loi coranique en cette matière s’impose ? Par avance merci pour votre aide et compréhension
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’épouse fait partie des héritiers à titre de fard (les héritiers ayants droit à une part fixe). Sa part a été déterminée de façon impérative par le Coran. Allah, le Très Haut, dit : « Et à elles (les épouses) le quart de ce que vous laissez, si vous n’avez pas d’enfant. Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. » (Coran 4/12).
Dans cette succession la part de votre belle-mère (l’épouse du défunt) est le huitième car le défunt a laissé une descendance héritière.
Si votre belle-mère réclame sa part dans la maison laissé par son mari et ne désire pas y habiter, les autres héritiers -s’ils ne veulent pas la vendre et lui remettre le huitième de son prix- sont obligés de s’entendre avec elle sur une compensation bien déterminée en appliquant le principe de Takhârudj qui est une forme d’arrangement qui survient entre les héritiers afin que l’un d’eux cède une partie de ses droits sur l’héritage en échange d’une compensation issue d’une autre partie de l’héritage ou d’autre chose. Il s’agit donc d’un contrat de compensation qui consiste à indemniser un héritier, en contrepartie de la cession de sa part d’héritage, avec une somme d’argent déterminée.
S’ils s’entendent avec elle sur une certaine somme d’argent chacun des héritiers doit payer une partie de cette somme proportionnelle à sa part dans l’héritage.
Et Allah sait mieux
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