As-salam alaykom,
Je me suis mariée en novembre 2014 et ma vie a vite tourné au cauchemar. Mon mari m'insultait, me dénigrait et m'humiliait en permanence. Je l'ai quitté après un mois et demi de vie commune, il m'a fait par la suite du chantage et menaces. Il ne m'a jamais donné ma dote, au contraire, il me demandait toujours de l'argent et a menacé de me faire payer tous les loyers. Dernièrement, nous avons vu un avocat et nous avons signé les papiers, mais il refuse toujours de me donner mon divorce religieux. Ma question est la suivante : lorsque je serai divorcée officiellement civilement, pourrai-je considérer ce divorce comme un divorce religieux, même s'il ne prononce pas la phrase : je te divorce ? Dans le cas contraire, que dois-je faire pour obtenir mon divorce religieux ? Merci. Baraka Allah fikom.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le divorce prononcé par la justice civile n’a aucune considération légale. Selon le communiqué final de la deuxième conférence de l'Académie de Jurisprudence islamique en Amérique : « Si un homme répudie sa femme conformément à la charia, alors il n’y a pas de mal à le transcrire devant une justice civile. Cependant le recours à la justice civile pour mettre un terme au mariage d’une manière canonique n’en résulte pas, à lui seul, la cessation du lien conjugal du point de vue religieux . »
En conséquence ce divorce civil ne suffit pas mettre fin à votre relation conjugale. Il est obligatoire de revenir aux tribunaux islamiques dans ce genre de litiges. Et s’il n’y a pas de tribunaux islamiques, alors les centres islamiques se trouvant dans les pays où les tribunaux islamique font défaut tiennent lieu de la justice religieuse dans les endroits où celle-ci ne fonctionne pas et c’est vers l’un de ces centres que vous devez porter votre problème afin qu’il étudie la question et repousse le préjudice que vous subissez par le divorce ou le Khoul’.
Si vous avez obtenu le divorce civil sans passer par une instance juridique islamique, vous devez alors vous présenter au centre islamique le plus proche et solliciter des gens compétents et bien instruits en droit musulman pour pour terminer l'affaire conformément à la charia.
Nous attirons l’attention qu’insulter sa femme et la dénigrer est une perversité, alors qu’Allah, le Très Haut, dit : « Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l'aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. » (Coran : 4/19).
Les imams Al Boukhari et Muslim ont rapporté que le Prophète () a dit : « Prenez bien soin des femmes. ». Si le mari ne peut garder son épouse en se comportant convenablement avec elle, alors qu’il s’en sépare mais avec bienfaisance.
La dot (Mahr) est un droit de l’épouse, si son délai survient le mari doit s’en acquitter, car Allah, le Très Haut, dit : « Et donnez aux épouses leur mahr, de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur. » (Coran : 4/4).
Il est illicite à l’époux de refuser de s’en acquitter s’il n’a pas une excuse légale.
Et Allah sait mieux.
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