Assalam alaykum,
Ma question est urgente et vous m'avez cité des exemples mais ça ne correspond pas totalement à ma situation. Et depuis je commence à tomber malade suite à ce que je vis. Je ne vais pas bien du tout je commence à devenir dépressive. J'ai demandé à mon mari de prononcer le divorce pour l'énerver alors qu'au fond de moi je ne le voulais pas, c'est comme si il y avait une voix qui me disait de le faire, je savais qu'il fallait que j'arrête mais cette voix au fond de mon cœur et de ma tête me disait de continuer. Donc j'ai insisté jusqu'à ce qu'il prononce la phrase et mon mari l'a dite ainsi au ralenti pour que j'ai le temps de l'arrêter donc il a dit ceci : "je...te…di…vorce.....pas". Il a dit je te divorce au ralenti et quand il a vu que je ne le voulais pas il s'est vite rattraper en rajoutant le "pas" environ 1 à 2 seconde après. Je voudrais savoir si cela compte comme un divorce sachant qu'il m'a dit qu'il ne le voulait pas mais l'a dit car j’insistais pour qu'il le dise car il pensait que je le voulais réellement. Est-ce que le fait de dire je te divorce pas en disant le "pas" 2 secondes après, cela compte-t-il. Je voudrais aussi savoir si cela est considéré comme un Khoul (divorce à la demande de la femme) si je lui ai dit de me divorcer en lui rendant la parure en or qu'il m'avait offerte mais qui ne faisait pas partie de la dot. Est-ce que cela conduit à une annulation de mariage alors que je ne savais même pas que ce khoul existait ? Aussi je voudrais savoir si un homme qui divorce sa femme pendant ses menstrues puis la reprend comme il est dit dans le hadith mais la divorce à nouveau 15 jours après sans attendre le délai que le Prophète (ahli salat a salam) a donné pour une femme divorcée en menstrues "qu'il attend qu'elle se purifie puis qu'elle ait à nouveau ses menstrues et se purifie à nouveau et ce n'est que là qu'il pourra la divorcer". Mais là le mari a divorcé sa femme en menstrues puis la reprise car c'est interdit et a repris sa vie normale mais 15 jours après il a eu un rapport avec elle sans pénétration juste des préliminaires mais sans que son sexe ne pénètre celui de sa femme, ce divorce est-il compté alors que le Prophète ahli salat wa salam a dit d'attendre 2 périodes de menstrues pour se décider d'avoir divorcé sa femme pendant ses règles ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La parole de votre mari au présent : « Je te divorce » ne rend pas le divorce effectif, car un divorce ne devient effectif que lorsque la formule est prononcée au passé ou ce qui peut en décliner. Cependant, si votre mari avait l’intention de divorcer de vous en disant cela, alors le divorce est effectif ; il faut donc se référer à l’intention qu’avait votre mari en prononçant ces paroles. Or, il semble – et Allah sait mieux – que votre mari n’avait pas l’intention de vous répudier, preuve en est le mot qu’il a dit juste après et qui est « pas ». C’est donc comme s’il avait dit cela d’une manière interrogative ou comme s’il réfléchissait à la question pour ensuite y répondre par la négative. En admettant qu’il voulait vous répudier, le fait qu’il ait prononcé ces paroles au ralenti ne change rien du moment que le propos est jugé cohérent pour les gens. Aussi, si le divorce est effectif, le fait qu’il dise ensuite « pas » n’est d’aucune utilité, car on ne peut revenir sur un divorce devenu effectif.
Quant au khul’, il s’agit d’un divorce en échange d’une compensation. Ainsi, si votre mari vous répudie en premier lieu puis que vous lui rendez ensuite le bijou qu’il vous avait offert – c’est-à-dire que le bijou n’était pas une compensation en échange du divorce – alors, cela n’est pas considéré comme un khul’.
Concernant, le divorce durant les menstrues, l’avis prépondérant est qu’il est effectif et qu’il est ordonné au mari de reprendre sa femme. Or, vous avez mentionné que votre mari vous a repris et il a donc fait ce qu’il lui était demandé.
Par ailleurs il y a divergence entre les oulémas quant au moment où il est permis au mari de répudier – s’il le désire – sa femme après cela. La majorité des oulémas est d’avis que le mari doit attendre que la femme se purifie d’une période de menstrues supplémentaire après s’être purifiée de la période de menstrues durant laquelle il l’a répudiée. Certains oulémas sont, quant à eux, d’avis qu’il est permis au mari de répudier sa femme lorsqu’elle se purifie de la période de menstrues durant laquelle elle a été répudiée. Cette question a été examinée dans la revue de la recherche islamique dans laquelle les avis des oulémas à ce propos ont été rapportés. Nous ne les citerons pas ici pour ne pas être trop long. En résumé, les oulémas déclarèrent que l’avis prépondérant est celui de la majorité des oulémas ; c’est également l’avis d’Ibn al-Qayyim. Partant, votre divorce avant que vous ne vous soyez purifiée de votre deuxième période de menstrues est également une hérésie, mais il est effectif selon l’avis de la majorité des oulémas.
Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que le mieux est que votre mari questionne des oulémas de confiance parmi les responsables d’un centre islamique près de chez vous, car certaines choses nécessitent d’être détaillées comme entre autre son intention lorsqu’il a prononcé ces paroles de divorce.
Et Allah sait mieux.
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