Assalam alaykum,
Ma belle-mère vit avec nous depuis plus de vingt ans et ça fait huit ans que je travaille et ma belle-mère devient de plus en plus malade et je peux plus la laisser toute seule sachant qu'elle a quatre filles et trois ne travaillent pas.
Est-ce que mon mari commet un péché s’il dit à ses sœurs qui ne travaillent pas de s'occuper de leur mère ?
Louange à Allah et que paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Du point de vue de la Charia, rien ne vous oblige à vous occuper de votre belle-mère et d’être à son service. Si vous le faites de votre bonne volonté, vous en tirerez certes une grande récompense auprès d’Allah, exalté soit-Il, et il s’agit en même temps d’un acte d’obéissance envers votre mari, par lequel vous gagnez certainement son amour et sa bienveillance envers vous.
Quant à ses enfants, ils ont l’obligation de prendre soin d’elle et de subvenir à ses besoins si elle n’a pas d’argent. Ils ont même l’obligation de lui pourvoir quelqu’un qui sera à son service si sa situation le nécessite et chacun de ses enfants doit contribuer à cela en fonction de ses moyens. Il faut leur rappeler leurs devoirs envers leur mère et le fait qu’ils ont là l’occasion de faire preuve de bienfaisance envers elle et de rivaliser en cela afin d’atteindre des rangs élevés auprès d’Allah. Mu’âwiya ibn Djâhima al-Sulamî, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Je me rendis auprès du Messager d’Allah et lui dis : - "O Messager d’Allah, j’aimerais aller combattre avec toi pour la cause d’Allah, à la recherche de la récompense de l’au-delà." - "Malheur à toi. Ta mère est-elle vivante ?", me demanda-t-il. - "Oui.", lui répondis-je. - "Retourne donc auprès d’elle et fais preuve de piété filiale à son égard.", me dit-il. Je revins auprès de lui du côté opposé et je lui demandai : - "O Messager d’Allah, j’aimerais aller combattre avec toi pour la cause d’Allah à la recherche de la récompense de l’au-delà." - "Malheur à toi. Ta mère est-elle vivante ?", me demanda-t-il. - "Oui.", lui répondis-je. - "Retourne donc auprès d’elle et fais preuve de piété filiale à son égard.", me dit-il. Je revins alors à nouveau, lui fis face et lui demandai : - "O Messager d’Allah, j’aimerais aller combattre avec toi pour la cause d’Allah à la recherche de la récompense de l’au-delà." - "Malheur à toi. Ta mère est-elle vivante ?", me demanda-t-il. - "Oui, O Messager d’Allah.", lui répondis-je. - "Malheur à toi ! Reste donc auprès d’elle (de ses pieds), car c'est là que le Paradis se trouve.", me dit-il. » (Ibn Mâdja)
Et Allah sait mieux.
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