Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
A l’origine le Hadj et la 'Umra sont préférables à la dépense (Sadaqa) surérogatoire, car ils englobent la dépense et d’autres actes cultuels, comme le Tawâf, le Say’, la prière, la Talbiya et les invocations.
Cependant, s’il a des proches indigents ou s'il y a parmi les peuples musulmans des nécessiteux, alors la dépense dans ce cas est préférable au Hadj ; on a dit à l’imam Mâlik (Radhia Allahou Anhou) qu’est-ce que tu préfères : le Hadj ou la dépense ? Il a répondu : « Le Hadj m’est préférable, sauf si c’est une année de disette. »
L’imam al-Hattâb a dit dans son livre «Mawâhib al-Djalil » : « L’imam Mâlik a dit : « Le Hadj m’est préférable, sauf si c’est une année de disette. », car si c’est une année de disette, l’apport du soutien et de l’aide par la dépense est obligatoire et si un individu n’apporte pas son soutien dans une année de disette avec son argent en prodiguant le montant exigé communément pour un tel cas, alors il a péché. Comme le montant exigé n’est pas connu précisément, alors se prémunir du péché en multipliant les dépenses vaut mieux que le Hadj surérogatoire pour lequel on n’est pas considéré pêcheur si on ne l’accomplit pas. »
Cheikh al-'Uthaymin, Rahimahou Allah, a dit : « Si un homme nous dit : je veux aller accomplir le Hadj surérogatoire ou je dépense les frais du Hadj pour aider nos frères musulmans en Bosnie Herzégovine, lequel est préférable ? Nous lui disons : Aider ces combattants dans le sentier d’Allah, le Très Haut, qui défendent leur pays, leur religion, leur honneur et leurs enfants est préférable à la dépense pour le Hadj ou la 'Umra. »
Cheikh al-Islâm ibn Taymiyya, Rahimahou Allah, a dit : « … Mais s’il a des proches nécessiteux, alors les aider (avec son argent) est préférable, de même s’il y a des gens qui ont besoin de son soutien. Mais si les deux sont surérogatoires (le Hadj et l’aide), nul doute que le Hadj est préférable car c’est un culte corporel et financier. »
Celui qui observe attentivement la situation de la Oumma islamique remarquera que ceux qui sont nécessiteux et qui ont besoin d’être aidés sont nombreux : Ô combien de Mudjâhidin défendent leur religion et leur honneur ! Ô combien de musulmans de par le monde ne trouvent ni à manger, ni à boire, ni où dormir !
Sur ce, dépenser son argent pour aider ces gens nécessiteux est préférable à le dépenser pour un Hadj ou une 'Umra surérogatoires.
Et Allah sait mieux.