Quelle est la sentence de l'Islam concernant celle qui décide de faire le pèlerinage sans la permission de son mari alors qu'elle a trois enfants ? Quand je l’ai conseillée et lui ai dit que ce n’était pas permis, elle s'est opposée à moi et m'a dit qu'Allah, exalté soit-Il, lui avait facilité les moyens, l'avait appelée à faire le pèlerinage et qu’il ne lui restait plus qu’à répondre à cet appel. En outre, elle a dit qu'elle avait vu un songe qui se réaliserait, qu'elle entendait dans son rêve des versets se rapportant au pèlerinage et qu'elle ne renoncerait pas à sa décision même si elle obtenait une Fatwa indiquant que ce n'est pas permis
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La majorité des oulémas ont émis une Fatwa selon laquelle l'épouse a le droit d'accomplir le pèlerinage obligatoire, même si son mari ne le lui permet pas. Ils justifient cet argument par le fait que le droit du mari n'a pas priorité sur l'obligation individuelle. Ainsi, le mari n'a pas le droit d'empêcher sa femme car le pèlerinage est une obligation individuelle.
Les Chaféites, d'après l'avis le plus correct chez eux, ont souligné que la permission du mari est obligatoire, pour une obligation ou pour un acte surérogatoire. Cela revient au fait qu'en faisant le pèlerinage sans sa permission, elle néglige les droits de son mari, alors que le droit du serviteur a la priorité. De même, ils ont affirmé que le pèlerinage est une obligation qui peut être retardée.
L'avis le plus correct est donc celui de la majorité des oulémas stipulant qu'il est permis à la femme de faire le pèlerinage obligatoire sans la permission de son mari. Par conséquent, il n'y a pas d'inconvénient à ce que cette femme accomplisse le pèlerinage s'il s'agit d'un pèlerinage obligatoire et si elle trouve un Mahram pour l'accompagner ou une compagnie sûre.
Cependant, si elle a fait le pèlerinage auparavant, elle n'a pas le droit de le refaire sans la permission de son mari. Dans ce cas, elle n'a pas le droit de s'opposer au verdict d'Allah, exalté soit-Il, et de transgresser Ses prescriptions si elle cherche sincèrement l'agrément d'Allah, exalté soit-Il. Allah, le Très Haut, a dit (sens du verset) :
«Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident.» (Coran 33/36)
Il n'est pas permis au croyant de donner la priorité à ses passions et à sa volonté par rapport à la volonté et à la Charia d'Allah, le Très Haut.
Par la suite, si cette femme désire accomplir un pèlerinage surérogatoire, qu'elle soit bienfaisante envers son mari et se comporte gentiment avec lui pour qu'il le lui permette. S'il ne le lui permet pas, la charia ne lui autorise pas de le faire.
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