Ma question porte sur l’Ihrâm : faut-il accomplir deux Rak`ats (unités de prière) après l’Ihrâm ? Sont-elles obligatoires ou surérogatoires ?
Je voudrais aussi savoir si le fait d’appliquer de la vaseline pour éviter les inflammations annule l’Ihrâm, sachant que la vaseline perdure après avoir procédé au Ghusl et mis les habits de l’Ihrâm ?Si j’ai un sac épaule, pourrai-je accomplir la `Omra en le portant sur mon épaule ou bien ceci n’est-il pas permis ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Au sujet des deux Rak`ats de l’Ihrâm, elles ne sont pas obligatoires, et ce jugement n’a fait l’objet d’aucune divergence parmi les oulémas. La divergence porte plutôt sur leur caractère préférable ou non.
D’après al-Nawawi, qu'Allah lui fasse miséricorde : « Il est préférable d’accomplir deux Rak`ats lorsqu’on décide d’entrer en état d’Ihrâm. Cette prière est recommandée, selon l’avis unanime des oulémas. Il est préférable de réciter après al-Fâtiha la Sourate al-Kafirûn (les Mécréants) pendant la première Rak`at et la sourate al-Ikhlâs (le Monothéisme) pendant la seconde.
Un groupe d’oulémas estime que l’entrée en état d’Ihrâm n’implique pas l’accomplissement d’une prière surérogatoire particulière. Il est seulement préférable que l’Ihrâm soit entamé après une prière obligatoire ou surérogatoire régulière. Sinon, aucune prière surérogatoire n’est à observer avec l’entrée en état d’Ihrâm.
A cet égard, Ibn Taymiyya, qu'Allah lui fasse miséricorde, dit : « Il est préférable d’entrer en état d’Ihrâm après avoir accompli une prière, que celle-ci soit obligatoire ou surérogatoire, si cela coïncide avec l’un des moments réservés aux prières surérogatoires. Tel est l’un des deux avis émis par les oulémas à cet égard. Selon le second avis, si le pèlerin accomplit une prière obligatoire, il est préconisé d’entrer en état d’Ihrâm après cette prière. Sinon, aucune prière n’a été réservée à l’Ihrâm en particulier. Tel est l’avis prépondérant à ce sujet ».
Al-Nawawi, qu'Allah lui fasse miséricorde, avait déjà rapporté que les deux Rak`ats qui précèdent l’Ihrâm étaient jugées recommandées à l’unanimité des oulémas. Or, l’avis correct à cet égard, et Allah sait mieux, c’est qu’elles sont surérogatoires. Ceci dit, il vaut mieux entrer en état d’Ihrâm soit après une prière obligatoire, soit après une prière surérogatoire régulière, et ceci pour éviter les cas faisant l’objet de divergences entre les oulémas.
Au sujet de la vaseline, ce n’est pas une substance qui fait partie des parfums. C’est pourquoi aucune Fidya (sacrifice expiatoire) n’incombe à celui qui l’emploie. Cependant, étant donné que la vaseline empêche l’eau d’arriver jusqu’à la peau, elle invalide les petites ablutions ou le Ghusl (ablution majeure) si on l’applique avant de les entreprendre ; à moins que son usage ne soit pour des raisons curatives. Dans ce cas, les petites ablutions et le Ghusl seront valides et il suffira de frotter la partie du corps sur lequel la vaseline est appliquée.
Quant au fait que le pèlerin en état d’Ihrâm porte un sac, ceci est permis et ne fait pas partie des interdits de l’Ihrâm. D’ailleurs, aucun des oulémas, à notre connaissance, ne l’a interdit, et les pèlerins continuent à porter leurs affaires dans des sacs sur leurs épaules sans que ceci ne soit dénoncé par les oulémas, qu’il s’agisse d’un sac épaule ou d’un autre type de sacs.
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