L’exode
Allah, le Tout-Puissant, a inspiré à Mûsâ (Moïse), , de conduire son peuple hors d’Égypte, mais seulement quelques individus appartenant à son peuple ont cru en son message.
Allah, le Tout-Puissant, révèle dans le Coran (selon la traduction du sens du verset) :
« Personne ne crut (au message) de Mûsâ, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Fir’aûn et de leurs notables. En vérité, Fir’aûn fut certes superbe sur Terre et il fut du nombre des extravagants. Et Mûsâ dit : ‘Ô mon peuple, si vous croyez en Allah, placez votre confiance en Lui, si vous (Lui) êtes soumis.’ Ils dirent : ‘En Allah nous plaçons notre confiance. Ô notre Seigneur, ne fais pas de nous une cible pour les persécutions des injustes. Et délivre-nous, par Ta miséricorde, des gens mécréants.’ » (Coran 10/83-86)
Allah, le Tout-Puissant, a décidé de mettre fin aux crimes de Fir’aûn après lui avoir donné plusieurs chances. Allah a ordonné à Mûsâ, , de partir. Fir’aûn a donné la permission, à contrecœur, aux descendants d’Israël de sortir de la ville lors d’une fête. Ils se sont préparés à quitter l’Égypte. Ce départ est devenu connu sous le nom de « l’exode ». Ils ont emporté leurs bijoux avec eux et en ont emprunté de nombreux aux Égyptiens.
Dans l’obscurité de la nuit, Mûsâ, , a conduit son peuple vers la mer Rouge et au matin, ils ont atteint la plage. À ce moment-là, Fir’aûn était au courant de leur départ. Il a alors mobilisé une énorme armée pour les poursuivre.
Les impatients, parmi les descendants d’Israël, sont rapidement devenus agités et Yûcha’ ibn Nûn (Joshua) s’est exclamé : « Devant nous se trouve cette barrière infranchissable, la mer, et derrière nous l’ennemi. La mort ne peut certainement pas être évitée ! »
Mûsâ, , a répondu qu’il attendrait d’autres directives d’Allah. Ces paroles les ont remplis d’espoir, mais l’être humain, par nature, est impatient de voir des résultats : ils étaient donc prêts à se rendre et à redevenir des esclaves. À ce moment, Allah a révélé à Mûsâ, , (selon la traduction du sens du verset) : « […] Frappe la mer de ton bâton […] » (Coran 26/63) Mûsâ, , a fait ce qui lui avait été commandé. Un vent violent a soufflé, le Soleil a brillé intensivement et, en un éclair, la mer s’est séparée. Les crêtes des vagues se dressaient comme des montagnes de chaque côté.
Mûsâ, , a conduit son peuple, à travers [le lit de la mer]. Ce miracle a prouvé l’affirmation, maintes fois répétée de Mûsâ : « Mon Seigneur est certes avec moi. » En regardant en arrière, ils ont vu Fir’aûn et son armée s’approcher, sur le point de prendre le chemin qui leur avait été ouvert. Dans une grande peur et panique, ils ont supplié Mûsâ, , d’implorer Allah de refermer la mer. Cependant, Allah a ordonné à Mûsâ, , de ne pas frapper à nouveau la mer avec son bâton, car le décret d’Allah était déjà en vigueur.
Fir’aûn et son armée avaient vu le miracle, comment la mer s’était séparée, mais étant le prétentieux qu’il était, Fir’aûn s’est tourné vers ses hommes et a proclamé : « Regardez ! La mer s’est ouverte à mon commandement pour que je puisse suivre ces rebelles et les arrêter ! » Ils se sont alors précipités à travers les eaux séparées et quand ils ont été à mi-chemin, Allah a ordonné à la mer de retourner à son état antérieur.
Fir’aûn, frappé de terreur, réalisait que sa fin était venue.
Il déclara par peur (selon la traduction du sens du verset) :
« […] Je crois qu’il n’y a d’autre divinité que Celui en qui ont cru les descendants d’Israël. Et je suis du nombre des soumis. » (Coran 10/90)
Mais Allah n’a pas accepté cette déclaration du tyran, et les eaux se sont refermées sur lui, le noyant, ainsi que toute son armée.
Allah, le Tout-Puissant, dit (selon la traduction du sens du verset) :
« Nous révélâmes à Mûsâ [ceci] : ‘Pars de nuit, avec Mes serviteurs, car vous serez poursuivis’. Puis, Fir’aûn envoya des rassembleurs [dire] dans les villes : ‘Ce sont, en fait, une bande peu nombreuse, mais ils nous irritent, tandis que nous sommes tous vigilants’. Ainsi, Nous les fîmes donc sortir des jardins, des sources, des trésors et d’un lieu de séjour agréable. Il en fut ainsi ! Et Nous les donnâmes en héritage aux enfants d’Israël. Au lever du Soleil, ils les poursuivirent. Puis, quand les deux partis se virent, les compagnons de Mûsâ dirent : ‘Nous allons être rejoints’. Il dit : ‘Jamais, car j’ai avec moi mon Seigneur qui va me guider’. Alors Nous révélâmes à Mûsa : ‘Frappe la mer de ton bâton’. Elle se fendit alors, et chaque versant fut comme une énorme montagne. Nous fîmes approcher les autres [Fir’aûn et son peuple]. Et Nous sauvâmes Mûsâ et tous ceux qui étaient avec lui. Ensuite Nous noyâmes les autres. Voilà bien là un prodige, mais la plupart d’entre eux ne croient pas. Et ton Seigneur, c’est en vérité Lui le Tout Puissant, le Très Miséricordieux » (Coran 26/52-68)
Dans un autre chapitre du noble Coran, Allah, le Tout-Puissant, raconte (selon la traduction du sens du verset) :
« Nous fîmes traverser la mer aux descendants d’Israël. Fir’aûn et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l’eut atteint, il dit : ‘Je crois qu’il n’y a d’autre divinité que Celui en qui ont cru les enfants d’Israël. Et je suis du nombre des soumis.’ [Allah dit] : ‘Maintenant ? Alors qu’auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs ! Nous allons aujourd’hui épargner ton corps, afin que tu deviennes un signe à tes successeurs.’ Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes (d’avertissement). » (Coran 10/90-92)
Le rideau est tombé sur la tyrannie de Fir’aûn, et les vagues ont rejeté son cadavre, sur le côté ouest de la mer. Les Égyptiens l’ont vu et ils ont su que leur dieu, qu’ils adoraient et à qui ils obéissaient, n’était qu’un simple être humain (esclave d’Allah) qui ne pouvait pas éloigner la mort de lui-même.