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Le mari est-il un despote ?

Le mari est-il un despote ?

Le mari est-il un despote ?

 
Selon la Charia il est avéré que le mari est le chef de la famille. L'Islam demande à l'épouse d'obéir à son mari. Mais il serait faux de voir dans cette demande le droit pour le mari d'être un dictateur. En effet, d'abord l'Islam rappelle qu'il n'y a pas obéissance à quiconque dans la désobéissance à Dieu, ce qui limite les prérogatives du mari.
Ensuite le mari doit consulter son épouse et non pas prendre toutes les décisions seul.
Le mari doit également se souvenir de la règle de la priorité dans le rappel (Dhikre) : certains maris obligent leurs femmes à pratiquer beaucoup de prescriptions islamiques provoquant par là une sorte de cassure.
Enfin, l'Islam demande au mari de passer outre sur les petits défauts de sa femme. Le Prophète, , a dit : « Apprenez de moi le conseil de bien agir envers les femmes car la femme a été créée d'une côte : elle ne restera jamais pour toi droite (juste).Si tu cherches à la redresser, tu la briseras. Et si tu la laisses comme elle est, elle restera tordue. Acceptez donc de moi le conseil de bien agir envers votre femme. » (rapporté par Muslim).
 
Dans une autre version : « La briser, c'est la répudier » (rapporté par Muslim).
Il a, , aussi dit : « S'il n'aime pas un des traits de son caractère, qu'il considère le caractère qu'il aime. » (rapporté par Muslim).
 
Le Prophète, , a voulu montrer aux maris que la femme est, sur certains aspects, d'une nature différente de celle de l'homme : il ne faut pas lui en vouloir mais être patient. Celui qui en veut à sa femme pour des détails et qui n'arrive pas à passer outre, risque de la briser a dit le Prophète .
En effet, la femme ne donne pas la priorité à sa raison comme l'homme, mais donne priorité à ses sentiments : c'est pourquoi le fait d'argumenter ne mène à rien lors de disputes conjugales.
C'est bien pourquoi Dieu dit dans le Coran : « Quant à elles (les femmes), elles ont des droits comme elles ont des devoirs, conformément à la bienséance. Les hommes ont cependant une préséance sur elles. »  (Coran 2/228).
Cette « préséance de l'homme sur la femme » signifie d'après Ibn Abbas : « Le fait que l'homme est capable de laisser tomber une partie des droits qu'il a sur sa femme, tout en s'acquittant, pour sa part, de tous les droits que sa femme a sur lui. » (At-Tabari qui pense que de tous les commentaires de ce verset, celui-ci est le plus proche de la vérité).
Ibn Abbas disait donc : (Je ne veux pas réclamer tous les droits qui me reviennent car Allah dit : « Les hommes ont une préséance sur elles. ») (rapporté par At-Tabari).

Tout mari voudrait lorsqu'il rentre le soir chez lui fatigué trouver son épouse joyeuse, faisant disparaître sa fatigue d'un seul de ses sourires. Mais tout mari sait aussi qu'il arrive des jours où ce n'est pas le cas et où, au contraire, il se voit reprocher des choses qu'il n'a pas faites ce qui rajoute à sa fatigue et accroît sa tension. Il faut alors être patient, se dire que demain tout ira mieux In Chaa Allah et se souvenir que le Prophète, , lui-même a connu ce genre de choses avec ses épouses et a fait preuve de patience : c'est rapporté par Boukhari et Muslim.

Il est vrai cependant qu'une épouse ne devrait pas –  comme cela se voit parfois – aller raconter à sa mère les petits problèmes du couple. Mais un mari ne devrait pas non plus aller raconter à ses amis – cela se voit aussi malheureusement – ses petits problèmes conjugaux. Ce n'est qu'en cas de problèmes graves (imaginez qu'un mari roue un jour sa femme de coups) qu'on devrait aller se plaindre à qui prendrait les mesures nécessaires.
A l'époque du Prophète, , les femmes étaient bien venues se plaindre auprès des épouses du Prophète, , du fait que leurs maris les frappaient et le Prophète, , a ensuite intervenu à ce sujet (cité dans Riyadh As-Salihine).
Mais en cas de petits problèmes (que tout couple connaît), il faut faire preuve de patience.

L'amour s'entretient toute la vie : un sourire complice, une caresse, un clin d'œil, un petit cadeau de temps à autre, une petite promenade entre amoureux... n'est-il pas dans le droit fil des principes laissés par le Prophète ?
N'a-t-il pas dit, , que le mari était récompensé pour la bouchée qu'il portait jusqu'à la bouche de son épouse (rapporté par Boukhari et Muslim) ?  

Enfin, chacun doit se souvenir qu'il faut considérer ses devoirs avant ses droits. Et qu'il ne faut pas considérer les relations de son couple sous le seul angle « droit-devoirs », mais aussi et avant tout sous l'angle « affection-amour-pardon ».

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